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Une cotation des porcs certifiés au MPB

Pour la première fois de son histoire, le marché du porc breton de Plérin (Côtes d’Armor) a rendu public, mercredi 13 juillet, une seconde cotation de porcs vivants, le porc certifié « Cochon de Caractère » aux côtés du porc standard. Premier prix : 1,181 euro contre 1,170 au standard. Une différence de 1,1 centime à peu près conforme à la plus-value habituellement constatée (1,5 centime en moyenne).

L’accord sur sa publication a été arraché lundi 11 juillet lors d’un vote à la majorité parmi les membres de la Fédération des acheteurs au cadran. « L’expérience a commencé en avril, mais ne donnait pas lieu à publication», explique Jean-Jacques Riou, président du marché du porc breton. La CCP (certification de conformité produit) « Cochon de Bretagne» ne représente qu’une petite partie des cochons certifiés en Bretagne, de l’ordre de 10 000 têtes.

En effet, les observateurs estiment entre 160 000 et 180 000 le nombre de porcs certifiés abattus chaque semaine sur la zone Uniporc Ouest -Bretagne, Normandie, Pays de la Loire, Poitou Charente, Centre et Nord Picardie (en gros 85% de la production française), où les abattoirs traitent au total entre 365 000 et 380 000 porcs.

Un secret de polichinelle

Tous les autres cochons certifiés, non présentés au marché du porc breton résultent des certifications de conformité produit (CCP) d’entreprises. Jean-Jacques Riou espérait qu’elles « seraient venues au marché». Seul «Cochon de caractère» a répondu présent. Jusqu’à présent, trois abattoirs agréés par l’association «Cochon de Bretagne» les achetaient: Bigard, Kerméné et Sabim (groupe Charal).

« D’autres entreprises peuvent désormais les acheter, si elles acceptent un audit de Cochon de Bretagne», explique Jean Salaün, président de la Fédération des acheteurs au cadran, et responsable de la branche porc de Kerméné. La cotation de «Cochon de Caractère» au MPB pourrait avoir des incidences importantes sur la filière. Elle va forcément «titiller» les producteurs sous CCP d’entreprises, moins bien rémunérés, de l’ordre d’un demi centime en moyenne, selon Jean Salaün. C’est vrai que c’est un secret de polichinelle.

Cependant à moyen terme, la justification des porcs certifiés reste entière. Leur principal débouché à ce jour est la salaisonnerie en label rouge. Or à partir d’avril 2006, la charcuterie sous label rouge devra provenir de cochons élevés sous label rouge.

Jean Salaün estime que le porc certifié pourrait se substituer, demain, au cochon standard. Il explique que la viande issue de ce type de porc correspond mieux aux attentes des industriels (meilleur pH en particulier du fait d’un stress limité). La segmentation du porc se déplacera vers le porc sous label rouge. Qui, à son tour, pourrait faire l’objet d’une cotation au MPB.

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