Une année d’exception pour Interlim
«Remarquable », c'est ainsi que les partenaires d'Interlim Génétique Services ont qualifié le bilan de l'exercice 2006-2007 lors de leur assemblée générale le 16 novembre dernier à Lanaud près de Limoges. Un record de mille animaux a été exporté et l'activité a été soutenue - voire en progression pour les veaux. Le chiffre d'affaires de 5,5 millions d’euros - en progression de plus de 38 % sur un an - souligne cette bonne santé due en partie aux opérations vers la Pologne ou la Russie, deux pays qui absorbent 65% des animaux vendus hors frontières. Des comptes plus affinés font apparaître un accroissement de l'export de 57%, mais aussi de l'activité France (+15%). Les opérations vers les 23 pays clients se composent 58 mâles, 864 femelles, 78 veaux de la station génétique et 309 embryons.
Interlim aura au total vendu l'an dernier 550 veaux issus de la station avec une moyenne de prix de vente à la hausse (4 077 euros contre 3 662 la campagne précédente, soit +11%). La coopérative, qui regroupe quinze groupes producteurs nationaux, est présente dans le Limousin, à travers des entités comme la Celmar, CCBE, Bevicor..., et sur toute la France avec Capel, Corali, etc. Dans un contexte incertain, elle investit fortement dans la promotion vers l'étranger, ciblant actuellement de nouveaux marchés comme la Bulgarie, la Roumanie ou les Pays Baltes.
Trouver de nouveaux marchés
Forts de ces bons résultats, les administrateurs de la coopérative ont annoncé le versement à l'ensemble des éleveurs ayant participé aux exportations, d'un complément de prix de 60 euros par animal, ce qui représente un retour total de 60 720 euros. Le président Pierre Gillet, après avoir évoqué la fièvre catarrhale et ses dangers, a brossé en conclusion un rapport moral à l'optimisme prudent : « Le dernier exercice a commencé très fort, et il nous permettra de faire face à des périodes plus difficiles. Il faudra vivre avec le développement de la maladie et ses avatars, les années passant et ne se ressemblant pas. La hausse des cours des produits végétaux conduira dans nos régions à une progression des surfaces cultivées au détriment des herbagères, tandis que le manque de lait mondial conduira à la croissance du cheptel laitier au détriment de l'allaitant. Dans ce contexte, nous devrons prospecter de nouveaux marchés, vers les pays où les besoins en viande sont importants. Comme le marché Russe que nous venons de traiter. »