Une aide pour les veaux du Velay
Développer et professionnaliser la filière veaux Label Rouge, c’était le souhait émis par l’ensemble des acteurs de la filière des veaux du Mont du Velay et Forez (l’association de promotion et la coopérative) en présentant conjointement leur dossier de pôle d’excellence rurale (PER). La labellisation vient d’être obtenue pour la production située uniquement dans le Pays du Velay (Haute-Loire), soit 5 000 veaux par an. Ainsi, sur les 600 000 euros investis par 80 agriculteurs dans le développement de leur outil de production, 30 à 40 % seront remboursés par le PER. « Cela ne représente pas des aides très importantes, reconnaît Michel Joumard, directeur de l’association et de la coopérative. Mais l’objectif principal est d’inciter les agriculteurs à franchir le pas de la modernisation. » Les porteurs du projet espèrent ainsi dynamiser la filière en permettant aux exploitants d’améliorer leurs conditions de travail (nettoyage mécanique, distribution automatique et réchauffage du lait…), mais également de favoriser le bien-être des animaux à travers une meilleure ventilation des bâtiments. « Le but est d’éviter le découragement des agriculteurs et notamment des jeunes, car la production est très exigeante en termes de temps et de main-d’œuvre. »
Création d’un abattoir
Le PER concerne l’ensemble de la filière. En effet, il permettra également de subventionner la construction d’un nouvel abattoir pour 2007. L’actuel, situé en plein cœur du Puy-en-Velay, ne répond plus aux normes de sécurité et représente une nuisance pour le quartier. Installée à Polignac, la future structure disposera d’un atelier de découpe performant afin de produire des pièces de viande PAD (prêtes à découper) pour la grande distribution. Sur les 350 000 euros d’investissement total, 150 000 euros maximum seront pris en charge. Enfin, des aides seront attribuées à la quinzaine de bouchers traditionnels du secteur pour une modernisation de leurs outils.
Ces développements semblent indispensables pour privilégier une production entièrement locale, mais également pour maintenir des emplois. « Le Pays du Velay est une zone rurale en montagne. Si nous ne dynamisons pas l’agriculture, c’est l’avenir de notre secteur que nous mettons en péril », conclut Michel Journard.