Un record mondial à 2 milliards de tonnes !
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Période du 21 au 27 janvier. Selon le rapport du CIC, publié le 22 janvier, la récolte mondiale de céréales pour la campagne 2014-2015 atteindrait un record de 2 milliards de tonnes, riz non compris. Malgré la progression des utilisations estimées à 1,97 milliard de tonnes, le stock de report en fin de campagne s'élèverait à 432 millions de tonnes (Mt), le plus haut niveau enregistré depuis le milieu des années 1980. Le maïs est le principal responsable de ce bilan, avec 992 Mt, annoncé par le CIC, soit « un petit million de tonnes » de mieux que le précédent record de 2013-2014, constatent les observateurs blasés, et 10 Mt de plus que prévu par le précédent rapport. Les estimations de production de blé ont simplement été confirmées à 717 Mt, 3 Mt de plus que la précédente campagne, mais 22 Mt de plus que la moyenne des quatre dernières campagnes.
L'abondance est générale et malgré un niveau de consommation élevé (particulièrement en maïs où la prévision progresse dans la même proportion que la production, soit +10 Mt, à 973 Mt) les stocks ne peuvent que s'alourdir. Le CIC porte de 193 à 196 Mt son estimation du stock final de blé tendre, le report de maïs étant, en revanche, rogné de 1 Mt, à 194 Mt, soit 19 Mt de mieux qu'en fin de campagne 2013-2014.
Tension aggravée en UkrainePourtant, cette abondance ne pèse guère sur les prix, du moins sur les marchés européen et français où les fluctuations de l'euro créent majoritairement celles des cours des céréales. Ainsi, l'accélération spectaculaire de la baisse de la monnaie européenne à l'annonce du résultat des élections grecques s'était traduite par un rebond des cotations des céréales. Ce mardi 27, c'est le rebond de l'euro qui entraîne un tassement des prix. Il reste cependant d'autres éléments susceptibles d'entretenir la volatilité retrouvée, parmi lesquels la tension aggravée de la situation en Ukraine.
Le blé meunier de qualité recherchéLe blé qui avait vivement progressé sur Euronext accuse un repli de 2 euros, de même que sur le marché physique en revenant à 192 euros, rendu Rouen. Le blé meunier de qualité est recherché pour répondre aux cahiers des charges des importateurs. Sur le marché intérieur, le blé fourrager se trouve en concurrence avec le maïs, plus attractif financièrement pour les fabricants d'aliments du bétail, mais les problèmes de qualité les freinent dans leurs incorporations de maïs et ce n'est pas vers l'orge, à un prix départ de 165 euros, qu'ils se reporteront.