Aller au contenu principal

Un projet d'abattoir à Puylaurens

L'actuel abattoir (multi-espèces) de Puylaurens ne parvient plus à répondre à la demande de sa clientèle.

« Tout cela n'est encore qu'à l'état de projet, car nous sommes soumis à autorisation administrative pour la construction d'un nouvel abattoir et que nous sommes aussi à la recherche de subventions,confie Alain Bardou, Pdg de la SA des Abattoirs Puylaurentais, dans le Tarn. Mais nous espérons que cela se fera car nous sommes vraiment arrivés à saturation.» Racheté en 1993, par la SA, à la municipalité de Puylaurens, l'ex-abattoir municipal était alors conditionné pour 2 500 tonnes par an et avait perdu son agrément européen. L'entreprise a alors investi 10 millions de francs pour le remettre en conformité. L'activité reprenant, elle a ensuite demandé un agrément pour abattre 4 000 tonnes, et en a obtenu 3 800. Aujourd'hui, avec 5 000 tonnes abattues chaque année, l'outil ne peut plus suivre. « J'ai même dû refuser du travail», avoue Alain Bardou.

Un prestataire haut-de-gamme

Le dossier déposé pour la construction d'un abattoir neuf envisage une capacité de 7 500 tonnes, nécessitant un investissement de 6,4 millions d'euros. Il serait construit sur un terrain de 4 ha, mis à disposition par la communauté de communes. L'outil serait, comme aujourd'hui, multi-espèces (bovins, porcins, ovins, équins). « Les abattoirs perdent souvenrt de l'argent, poursuit Alain Bardou. Ici, nous avons la chance d'être positionnés sur un créneau porteur de prestations de services. Nous ne commercialisons pas ce que nous abattons. Nous ne sommes donc pas sur les mêmes créneaux que les abattoirs de Castres et Castelnaudary, dont nous sommes proches géographiquement. Nous travaillons pour des éleveurs régionaux qui vendent en direct, pour des chevillards, des bouchers et quelques grandes surfaces (Intermarché, Leclerc...). L'élevage ne connaît pas de progression générale dans la région, mais nous avons une réputation bien assise de prestataire haut de gamme qui nous a permis de drainer des clients. Du coup, en dix ans, nous avons doublé notre volume d'activité. »

Le projet de nouvel abattoir comporte par ailleurs une phase originale : il pourrait être accompagné de la construction d'une Ecole de la Viande, attenante à l'atelier dont les installations seraient partiellement utilisées par les élèves. La partie immobilière du dossier serait prise en charge par les Abattoirs Puylaurentais, qui loueraient les bâtiments au CFA agricole et horticole du Tarn. Celui-ci assurerait, pour sa part, la partie pédagogique du montage, avec le soutien de la Chambre des métiers du Tarn et de la CCI de Castres-Mazamet. L'école aborderait les thèmes de l'élevage, de l'abattage, de la transformation et de la distribution, en formation initiale et continue. Un outil précieux pour la filière viande de Midi-Pyrénées dont les besoins sont estimés à 200 emplois, et qui doit faire face, comme ailleurs, à d'importants problèmes de recrutement.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Le cours du porc à plérin sur un an
Le prix du porc sous les coûts de production en France

Le prix du porc se creuse à nouveau cette semaine, malgré les insistances des éleveurs de l’amont pour le stabiliser.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio