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Un premier semestre sous le signe de la croissance pour Bonduelle


> Présent cette année pour la première fois au Salon international de l'agriculture, Bonduelle en a profité pour faire de la pédagogie sur les légumes auprès du public.
Lors du Salon international de l'agriculture, le spécialiste du légume a présenté un chiffre d'affaires supérieur au milliard d'euros sur le premier semestre 2014-2015. Une première pour le groupe.

L'entreprise nordiste était cette année au Salon de l'agriculture, où elle a présenté à la presse ses résultats semestriels. Sur le 1er semestre de l'exercice 2014-2015, le chiffre d'affaires du groupe dépasse pour la première fois le milliard d'euros, à 1,019 milliard. Il est en progression de 5,5% à données comparables et 3,1% en données publiées (taux de changes défavorable). L'activité conserves enregistre une croissance de 5,1 %, le surgelé 4,7% et le frais prêt à l'emploi augmente de 7,9 % sur le semestre. « Nous sommes à nouveau en croissance sur ce secteur à presque 8%», se félicite Grégory Sanson, directeur administratif et financier du groupe. Côté réseaux de distribution, la GMS et le food service enregistrent des croissances de 6,7% et 2%. « L'activité restauration commerciale en Europe est en baisse de 4% sur la période, alors qu'en Amérique du Nord, nous sommes en hausse de 8%. La crise est bien là», nuancet-il. Bonduelle note également une forte croissance (+8 %) de ses marques (Bonduelle, Cassegrain, Artic Gardens et Globus) qui représentent 52 % de son activité. «Ce qui est intéressant, c'est que cette croissance ne s'est pas faite au détriment des marques de distributeurs, périmètre où nous enregistrons une croissance plus modérée de 2,7%», constate Grégory Sanson. Cette performance a été alimentée, selon Bonduelle, par une augmentation des dépenses marketing. En Europe, elles sont en hausse de 12,8 % et 11,8% hors Europe.

Légère croissance en France

En France, la marque renoue avec la croissance (+0,2 %). « C'est certes symbolique, mais c'est en hausse », exprime Christophe Bonduelle, grâce notamment aux marques. «Avec un marché assez plat, nous enregistrons un gain de parts de marché dans toutes nos technologies : conserve, surgelé, salade en sachet et traiteur », explique le PDG. La marque est maintenant coleader des salades en sachet en France avec Florette (à 18,6 et 18,5 pts). En France toujours, l'activité traiteur de Bonduelle a profité du lancement de la salade formule repas au rayon snacking. «Le secteur des salades repas a connu une croissance absolument vertigineuse depuis sa création en 2011 ». Lancé le 1er avril dernier, Bonduelle a vendu plus de 2,5millions d'unités de ce produit au 6 février. « Nous allons lancer quatre nouvelles recettes », annonce le dirigeant qui précise «que sur le segment du snacking, les MDD sont en régression. Ce sont les marques qui sont légitimes sur ce secteur». Bonduelle ne cache pas non plus ses ambitions pour déployer cette salade repas ailleurs qu'en France. « Nous avons des atouts en termes de compétitivité et de capacité à l'international que d'autres n'ont pas. Nous envisageons notamment un lancement en Allemagne », précise Christophe Bonduelle. En Italie, Bonduelle a choisi de jouer la carte de l'authenticité en 4e gamme pour trou-” ver de la croissance. Les sachets de salade imitation kraft affichent maintenant le visage de quatre agriculteurs. « Nous insistons aussi sur le côté livraison en 24 heures après récolte, afin de montrer au consommateur sa proximité avec le produit », souligne Christophe Bonduelle.

LES LÉGUMES EXPLIQUÉS AU SIA

Cette année, la marque Bonduelle était présente pour la première fois au Salon de l'agriculture. «Et nous mesurons maintenant à quel point notre présence est nécessaire», expliquait Christophe Bonduelle, dirigeant de l'entreprise éponyme lors du salon. «Les visiteurs nous posent des questions absolument incroyables. Ils croient par exemple qu'il y a trois à cinq semaines entre la récolte et la surgélation!». Sur le stand de Bonduelle, les animateurs reviennent donc sur «les fondamentaux». Des agriculteurs partenaires de la marque étaient également présents sur le stand pour expliquer leurs métiers et que «les légumes ne poussent pas toute l'année», précisait le dirigeant.

Nous insistons sur le côté livraison en 24 heures après récolte

En Amérique du Nord, où le groupe réalise 22 % de son chiffre d'affaires, « l'activité commerciale reste solide », malgré l'incendie de l'usine de Tecumseh (Ontario) en juillet dernier. Le Canada, avec 12 % du chiffre d'affaires de Bonduelle, est maintenant le 2e marché de la marque, derrière la France et devant l'Al-lemagne. Bonduelle a également finalisé l'acquisition d'une usine de légumes surgelés en Alberta.

L'embargo Russe sourit à Bonduelle

En Russie, les activités de Bonduelle ont été épargnées par l'embargo. En effet, 98 % des ventes de la marque dans le pays concernent les conserves, épargnées par l'embargo envers l'Union européenne. De plus, 75 % des ventes sont produites localement dans une usine russe du groupe. Sur ce marché de la conserve russe, Bonduelle a aussi pu profiter du frein à l'exportation de son principal concurrent, l'Ukrainien Veres. Résultat : « Un bilan tout à fait favorable pour nous en Russie. Nous profitons également de la hausse des prix, et nous nous engouffrons dans ce mouvement inflationniste », commente le dirigeant. Sur les douze derniers mois, les Russes ont consommé 13,3 % de plus de conserves que l'an dernier. « Il y a sûrement aussi un effet de stockage de la part de la population qui anti-cipe une inflation des prix », constate Christophe Bonduelle.

Pour l'année, Bonduelle revoit à la hausse ses objectifs d'activité et de rentabilité, envisageant un chiffre d'affaires compris entre 1 960 à 1 980 millions d'euros, (contre 1 940-1 960 lors des dernières estimations) en hausse de 2 à 3 % par rapport à l'année précédente. Le groupe estime aussi pouvoir atteindre une rentabilité opérationnelle courante de 110 à 115 millions d'euros.

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