Un petit pas de plus contre les OGM
Les préoccupations du conseil régional d’Aquitaine pour le dossier OGM ne datent pas d’hier mais les élus de l’assemblée territoriale ont franchi un nouveau pas le 11 avril dernier en décidant d’exclure, par une modification du régime des aides régionales, les entreprises mettant en marché des produits contenant des OGM. Voté à l’initiative du groupe Vert de l’assemblée, à majorité socialiste, ce nouveau régime précise que « les entreprises fabriquant des produits étiquetés Organismes génétiquement modifiés (OGM), selon la réglementation européenne en vigueur, ne sont pas éligibles ». « L’Aquitaine est depuis longtemps engagée dans des démarches de production de qualité, nous essayons, par ce texte, d’orienter la profession agricole dans la voie sans OGM pour son propre intérêt », précise Thierry Mazet, directeur du service agriculture de Conseil régional. « Parce que s’il y a problème un jour, si les consommateurs découvrent que tel ou tel produit contient des OGM, alors le prix des conséquences sera plus lourd à payer que le surcoût induit par le non-OGM», ajoute-t-il, faisant notamment référence à la filière « Soja de pays » créée dans le sud-ouest et délaissée par manque de compétitivité économique face aux importations brésiliennes. La région a déjà voté une motion en faveur d’une « Aquitaine sans OGM » le 28 juin dernier et a signé la Charte de Florence des régions européennes, au nombre de vingt et décidées à barrer la route aux organismes génétiquement modifiés. Si peu d’entreprises, à part l’alimentation animale, sont susceptibles d’être concernées dans la région, la modification du régime d’aides régionales survenue en avril n’est que la mise en application de ces principes.