Un petit laitier sur le segment des laits fermentés « santé »
Une petite coopérative laitière des Côtes d’Armor entre sur le segment des laits fermentés à connotation santé en lançant « Perle d’Armor », qui contient naturellement au moins 50 % d’oméga 3. Aux côtés des géants Danone ou Unilever, l’Armoricaine Laitière (Côtes d’Armor) estime avoir des atouts à faire valoir pour se faire une place. Pour Philippe Ramond, responsable commercial de la Pme coopérative –37 millions de litres de lait collectés, 22 millions d’euros de CA-, « la consommation de lait fermenté en France est largement en dessous de ce qui se fait dans d’autres pays européens ». Or ce segment de niche croît de 15 à 20 % par an. Pour l’heure, cinq producteurs réservent à cette filière d’entreprise leur lait issu de vaches nourries d’une alimentation contenant du lin (filière Bleu Blanc Cœur). Les packs de quatre « Perle d’Armor » de 100 grammes chacun, nature ou aromatisés de trois saveurs sont référencés depuis octobre dernier par la SCARMOR, centrale d’achat des Leclerc de l’ouest Bretagne, et dans d’autres enseignes de l’Ouest. La coopérative fabrique par ailleurs du lait ribot. Avec « Perle d’Armor », l’Armoricaine Laitière n’a eu à investir que dans la canalisation des flux de lait « Oméga 3 » collecté séparément du lait standard, le marketing et surtout le conditionnement. Par sa politique de filières, avec des cahiers des charges spécifiques selon la destination du lait, l’Armoricaine Laitière préfigure ce que pourrait être une production européenne sans quota.