Un outil pour les pays en développement
Les résolutions du G20 agricole n’empêcheront pas les prix de fluctuer. La « gouvernance mondiale » ne va pas jusqu’à interdire à un pays de geler ses exportations, comme la Russie l’été dernier. Elle ne contraint pas les productions énergétiques à partir de matières premières alimentaires.
À point nommé, la veille du G20, la Banque mondiale a annoncé le lancement d’un instrument financier de gestion du risque de prix à la portée des opérateurs des pays en développement. La Société financière internationale (en charge du privé dans le groupe Banque mondiale) et la banque d’investissement J.P. Morgan engagent chacune 200 millions de dollars. Elles espèrent que d’autres banques suivront.
Quant à la « régulation financière », les ministres de l’Agriculture du G20 recommandent aux ministres des Finances les travaux de l’OICV (Organisation internationale des commissions de valeurs) qui doivent s’achever en septembre prochain, et qui ont déjà inspiré la réforme du marché de Chicago.