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Un nouveau départ pour Les Fromageries Occitanes

Partenariat et restructurations ont émaillé les deux dernières années d’activité des Fromageries Occitanes. Une réorganisation qui devrait leur permettre de renouer avec la rentabilité.

Après deux années de restructuration, l'arrivée dans leur capital des groupes coopératifs Sodiaal et Centre Lait, à hauteur de 8 % chacun, et la constitution d'un réseau d'outils de production complémentaires, Les Fromageries Occitanes (LFO), filiale du groupe coopératif toulousain 3A Les trois autres filiales sont Boncolac, 3A SA (produits frais et lait) et Bonilait Protéine., prennent un nouveau départ. « 2006 sera notre première année de fonctionnement avec cette nouvelle organisation, explique Philippe Maquin, directeur général adjoint (et opérationnel) de LFO. Toutes les activités fromagères telles que celle de St-Mamet (Cantal), qui appartenait auparavant à 3A Union (constituée de 3A et Centre Lait), celle de Lanobre (Cantal) qui était à Sodiaal ou celle du site de Lons (Pyrénées-Atlantiques) qui a été séparée de l'activité lait désormais gérée par Candia, ont été regroupées pour une plus grande facilité de gestion. »

Ainsi constituée, LFO possède quatre sites de fabrication en Auvergne, à St-Mamet (cantal AOC, emmental et pâtes molles), St-Flour (bleu d'Auvergne, fourme d'Ambert et autres pâtes persillées comme « Le Préférence », bleu à 68 % de MG destiné à la Grande-Bretagne), Lanobre (st-nectaire AOC et produits de diversification) et St-Bonnet où elle fabrique une centaine de tonnes de cantal au lait cru, vendue localement (dont une spécialité de niche au lait de vaches salers). L'entreprise compte aussi deux sites dans les Pyrénées à Lons (tomme noire et dorée des Pyrénées IGP, Ossau Iraty, autres tommes des Pyrénées et Fraimontal) et à Samortein (Ariège), où sont produits le bamalou et le bethmale.

L'ensemble de ces fromages est conditionné pour le libre-service sur une plate-forme installée à Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne), site où est également affiné, découpé et râpé l'emmental. A cela s'ajoute une filière de fabrication, affinage, découpe et expédition de roquefort, dans l'Aveyron.

220 millions d’euros de CA sont espérés en 2006

Au total, LFO fabriquera cette année 40 000 tonnes de fromages, soit 22 000 tonnes de produits de terroir, ce qui lui permet d'être leader français en AOC d'Auvergne et des Pyrénées, et 18 000 tonnes de produits de diversification et de compléments de gammes, notamment pour la RHD (portions 20 et 30 g sous marque La vie de château). L'entreprise poursuit le développement de ses marques traditionnelles comme Cantorel et Capitoul pour les GMS, le beurre Baignes ou les Fromagers cantaliens pour les réseaux traditionnels LFO fabrique beaucoup de MDD. 90 % de son roquefort est, par exemple, vendu sous MDD., mais elle renforce son identité, en précisant sur son logo ses trois terroirs historiques que sont l'Auvergne, Roquefort et les Pyrénées.

Enfin, LFO investit 15 millions d’euros en 2005-2006 pour renforcer ses capacités d'affinage à Roquefort, Lons et St-Mamet et améliorer ses outils de conditionnement et de stockage. « Nous sommes sur un schéma de meilleure valorisation de nos produits, sans volonté d'augmenter nos parts de marché, précise Philippe Maquin. Nous voulons retrouver une rentabilité avec nos volumes actuels, en dégageant plus de marge ». L'entreprise espère réaliser 220 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2006 (contre 210 millions d’euros en 2005), en partie grâce à de nouveaux accords de partenariat qui devraient être passés, courant mai Le groupe 3A devrait réaliser un CA consolidé de 570 M_ en 2006..

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