Un nouveau départ ambitieux pour Le Nantillais

> François Yvrenogeau, co-associé de Nantillais Cocktail.
C'est en 1998 que le restaurateur Michel Mocquillon a créé la société Le Nantillais pour commercialiser son invention : une base pour cocktails composée de zestes et de purée de fruits, d'eau et de sucre de canne blanc. Son fils Frédéric a ensuite pris le relais. Il a cédé l'an dernier sa société à trois associés : François Yvrenogeau, qui était courtier en fruits et légumes sur le Min de Nantes ; Arnaud Proux, responsable de la production de la PME ; et Sophie Quéré.
Rebaptisée Nantillais Cocktail, la société a produit l'an dernier 100000 bouteilles dans son atelier des Sorinières, près de Nantes. Elle réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires (285000 euros) avec la GMS, les cavistes, les épiceries fines et les CHR. « Élément du patrimoine nantais », comme le dit François Yvrenogeau, Le Nantillais a vu se développer au fil des années la concurrence de vins mélangés et aromatisés. Afin de lui redonner un coup de jeune, ses nouveaux propriétaires ont épuré les étiquettes et entendent mettre en avant l'absence d'alcool dans le produit, parfois méconnue même des consommateurs. Le produit, sans colorant ni conservateur (il est pasteurisé), peut aussi séduire par ce côté naturel. Les associés annoncent un retour à « la qualité originelle » des matières premières. Afin de remettre les projecteurs sur leur marque, ils lancent en février une nouveauté, Le Nantillais Yuzu, un agrume originaire de l'est de l'Asie. La gamme comptera alors sept parfums, dont le plus vendu reste l'original aux agrumes, plus un sirop de sucre de canne. Disposant d'un outil qui peut monter en capacité, les patrons du Nantillais veulent demain rayonner au-delà du périmètre régional et même prendre le chemin de l'export.