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Un nouveau centre pour le bétail à l’export

Le numéro deux français du commerce en bestiaux a ouvert lundi 14 mai un centre d'allotement en plein cœur du bassin salers. Parma France met en service à Drugeac (Cantal) un outil de 2 500 m 2 couverts, capable d'accueillir jusqu'à 400 animaux.

L'investissement représente 620 000 euros. « On a voulu créer un deuxième centre pour se rapprocher d'une zone d'approvisionnement importante pour nous, qu'il s'agisse des monts du Cantal ou du sud du Puy-de-Dôme », explique Jean-Luc Lacombe, DG de Parma-Lacombe. La filiale dispose d'un autre site à Saint-Santin de Maurs, qui reste son siège social. Issue de la SARL Lacombe, dont la création remonte à 1994, cette SAS fait partie de Parma France depuis 2005.

D'autres entités composent le groupe, comme Parma Turc (Ain) et Parma Noilhac (Corrèze). Le quartier général se situe quant à lui dans l'Aveyron. Parma France pèse au total plus de 130 000 têtes de bétail. 30 % de son capital est détenu par le leader européen de la viande Inalca, lui-même propriété de l'Italien Cremonini.

Économie de transport

« Notre activité concerne essentiellement l'export vers le marché italien, précise Jean-Luc Lacombe. C'est un pari de faire un tel investissement, alors que les prix des broutards ne vont pas bien. En nous rapprochant des éleveurs qui nous fournissent, on vise aussi une meilleure valorisation de leur production, car tout le monde sait que les transports coûtent cher. » Cette réalité justifie l'intérêt d'un nouveau centre d'allotement.

A Saint-Santin de Maurs, Parma-Lacombe se trouve un peu excentrée par rapport à la zone d'élevage des salers et croisés salers charolais. L'éloignement occasionne des frais de transport supplémentaires et des pertes de poids du bétail.

Conséquence de la nouvelle organisation, une bonne partie de l'activité sera transférée. Le site historique devrait conserver 30 % des volumes et le nouveau en capter 70 %. Parma-Lacombe espère aussi poursuivre et accélérer sa croissance. En 2006, la société a commercialisé environ 25 000 têtes de bétail, dont 80 % destinés à l'export. Elle travaille avec 1 200 éleveurs.

« Avec un tel équipement, on vise bien sûr un développement », souligne Jean-Luc Lacombe, qui parle d'atteindre 35 000 voire 37 000 bovins l'an prochain. Il affirme pouvoir déjà compter sur deux acheteurs supplémentaires. Avec ses autres filiales, Parma France espère rapidement talonner le numéro un du secteur, Eurofrance, qui pèse tout de même 200 000 têtes. « Notre force, c'est notre organisation en filière du début jusqu'à la fin, déclare le négociant. Les centres d'export interviennent après l'élevage. Puis, il y a redistribution du bétail aux engraisseurs. Inalca collecte les animaux gras et honore des contrats avec les distributeurs. » L'entreprise italienne pèse lourd. Elle abat quelque 750 000 bovins par an. Sa société mère Cremonini, présente dans l'abattage mais aussi la transformation, l'activité traiteur, la restauration, représente plus de 2,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Le négoce de bétail entre la France et l'Italie est vraiment l'affaire de géants.

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