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Un « nez électronique » testé au port de la Rochelle

Après sept années de mise au point dans un laboratoire de l'université de La Rochelle, le «renifleur à poissons» eFish, destiné à estimer la fraîcheur des prises mises en vente à la criée, est désormais installé dans le port de pêche de la ville pour une série de tests grandeur nature. Ce prototype, qui a fait l'objet d'un dépôt de brevet en 2001, a pour fonction d'évaluer électroniquement « comment une pêche se dégrade » et de fournir « une mesure objective » sur la qualité des poissons, explique Pierre Loonis, directeur de recherche au laboratoire d'informatique de l'université de La Rochelle. « Avec les hauturiers, qui viennent par exemple d'Irlande, au bout de six/sept jours de mer, il peut y avoir un doute sur la cargaison, et cette machine peut aider à prendre une décision», estime un professionnel. eFish est une grande caisse en inox montée sur roulettes contenant une caméra et six capteurs reliés à une base de données informatiques qui analysent les composés volatils produits lors de la dégradation des chairs. Son développement mobilise deux chercheurs à plein temps, pour un investissement de 300 000 EUR, dans le cadre d'une coopération entre notamment l'université, le port de pêche, la Région, l'Europe et le ministère de la Recherche. Pour un véritable usage industriel, la machine devra toutefois être ramenée à « la taille d'un palmPilot», explique Pierre Loonis, et surtout, augmenter la rapidité de ses analyses, qui est aujourd'hui de trois minutes par caisse de poissons. D’autres applications pourraient être développées. Une entreprise de Nantes s’est montrée intéressée par un équivalent sur la viande de poulet.

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