Un mois après le livre blanc, les spiritueux contre-attaquent
La profession viticole multiplie ses actions de lobbying envers les pouvoirs publics pour essayer de sortir le vin des restrictions, en matière de communication, imposées aux produits alcoolisés. Ces actions répétées et surtout la dernière qui a conduit à la parution d’un Livre Blanc remis fin juillet à Jean-Pierre Raffarin ont fini par vraiment agacer les producteurs de spiritueux. La distinction martelée par les viticulteurs entre alcools forts et alcools doux assimilables à des ingrédients est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, rapporte un article de Libération daté du 14 septembre. En réponse, la fédération française des spiritueux (FFS) vient d’envoyer 7 fiches à plus de 250 « relais d’opinion » répondant aux idées fausses les plus répandues sur les spiritueux. A la question « y a-t-il plus d’alcool dans les spiritueux que dans les autres boissons alcoolisées ? » la FFS répond « compte tenu des doses généralement servies, un verre de spiritueux contient autant d’alcool pur, mais pas plus, qu’un verre d’une autre boisson alcoolisée ». Ainsi, la même quantité d'«alcool pur » est absorbée par un consommateur qu’il choisisse un ballon de vin de 10 cl à 12 % vol, un demi de bière de 25 cl à 5 %, 1 verre de 3 cl de whisky à 40 %, 1 dose de pastis de 3 cl à 45 % v ou une coupe de champagne de 10 cl à 12 %. Pour éviter de se mettre à dos les alcoologues, la FFS prône l’abstinence dans certaines occasions comme la grossesse ou la conduite de véhicule. Après cet argumentaire simple et efficace, la FFS conclut en s’étonnant que les spiritueux soient bien plus taxés que le vin ou la bière. Le message est limpide.