Un menu tourangeau à l’Université
De la fourche à la fourchette, le chemin peut être plus ou moins long. Mais il y a une semaine, la proximité était de mise avec la réalisation d’un menu aux couleurs de la Touraine destiné aux étudiants du restaurant universitaire de Saint-Symphorien (académie d’Orléans Tours).
Cette opération, réalisée de A à Z en deux semaines seulement, est partie de la demande de l’université, qui souhaitait faire découvrir à ses étudiants les produits de bouche de la région. La prise de contact avec le pôle élevage qualité de la chambre d’Agriculture s’est révélée plus que concluante, puisqu’en 15 jours les échanges entre les commerciaux de chaque filière, les responsables du restaurant universitaire et les cuisiniers ont permis de mettre sur pied un repas « mets et vins tourangeaux ». Le 2 décembre, les 900 étudiants qui fréquentent quotidiennement le « resto U » de Saint Symphorien ont pu découvrir dans leurs assiettes de la Géline de Touraine (une volaille renommée pour la finesse de sa chair), du Porc de Touraine (nourri avec les céréales de la ferme) ou encore du Sainte Maure de Touraine, un fromage de chèvre typique de la région avec une paille de seigle en son cœur.
« Chaque filière a joué le jeu », explique Charlène Ribreau, animatrice du pôle élevage qualité à la chambre d’Agriculture d’Indre et Loire. Sans oublier les quatre viticulteurs venus offrir ... un verre de vin à chaque étudiant.
Pour accompagner cette initiative locale, des dépliants ont été distribués pour renseigner les étudiants sur les caractéristiques des mets présents sur leur plateau, en y ajoutant l’adresse de leurs points de vente. Ce coup d’essai s’est transformé en succès pour la chambre d’Agriculture, plus habituée à être présente face au public (Forum de l’élevage, Salon de l’Agriculture) que dans les universités.
Sans compter qu’à la suite de cette opération, le directeur du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et sociales) et cinq directeurs des restaurants universitaires de la région se sont réunis, pour étudier le renouvellement de cette action à plus grande échelle. « Tout le monde est très motivé et nous avons d’ores et déjà un projet pour la fin février début mars sur le restaurant U de Gramont, qui sert 1 800 repas par jour», ajoute Charlène Ribreau. Et pour convaincre les plus sceptiques du succès de ce menu tourangeau, un signe ne trompe pas, puisque la majorité des assiettes étaient vides à la fin du repas. Pas mal pour un resto U.