Un mauvais coup des margariniers ?
Le Cniel (centre national interprofessionnel de l’économie laitière) voit l’ombre portée du « lobby des huiliers et margariniers» sur le récent avis de l’Afssa conseillant de signaler la présence d’acides gras trans (appelons-les AGT), quels qu’ils soient, sur les étiquettes. En ces temps de guerre contre l’obésité, ces industriels auraient eu vent du projet de la filière laitière de différencier ses produits riches en AGT « politiquement corrects», ceux du lait de ruminant, et auraient décidé de jeter le trouble. Ne sont-ils pas responsables de l’échec d’une réglementation danoise limitant l’étiquetage aux « mauvais» AGT, ceux des produits industriels ? « Les chimistes, pharmacologues, médecins, présents à l’Afssa font bien leur travail, mais ils ont une vision réductrice liée à leur spécificité. Ils n’ont pas voulu trancher et les huiliers margariniers ont obtenu ce qu’ils voulaient, regrette Koenrad Duhem, directeur Recherche et Développement du Cniel. Faute de produire à temps les résultats cliniques prouvant les bienfaits sur l’homme des acides gras du lait, le Cniel s’est fait couper l’herbe sous le pied.»