Aller au contenu principal

Un marché bovin sous influence pascale

La semaine sainte a entraîné quelques remous sur le marché bovin. Alors que les besoins des abattoirs se portaient plus volontiers sur le haut de gamme, les exportations, au point mort ont encore, alourdi le marché du jeune bovin et du broutard.

Bien que l'agneau soit le produit roi de cette période de l'année, la semaine pascale n'est pas sans conséquence sur le marché bovin.

Depuis 15 jours, les besoins en viande haut de gamme ont été particulièrement actifs. Cette demande plus motivée des abattoirs, de même qu'une offre limitée, a contribué à la fermeté des cours. En fin de semaine dernière, alors que la majorité des approvisionnements avaient été réalisés, les cours plafonnaient mais ne reculaient pas, grâce à des apports limités.

La catégorie la plus recherchée devenait alors les femelles R, vaches comme génisses. À la faveur de cette demande, les cours connaissaient des hausses sur différents marchés : +3 centimes pour la vache R à Cholet, +3 centimes également à Laval et Rouen, +2 centimes à Châteaubriant.

Les réformes laitières étaient quant à elles plus triées, et même si les cours ne reculaient pas, on sentait un fléchissement du commerce. Le mois d'avril sur lequel s'étendent les vacances scolaires est en effet peu propice au commerce, et la fermeture des collectivités entraîne une réduction des rythmes d'abattages sur la gamme industrielle.

Sur le Min de Rungis, c’était la première qui bénéficiait d’un courant de ventes dynamique, tout au long de la semaine. La basse souffrait en revanche de la prudence des acheteurs, avant les départs en vacances de la zone parisiennne, et les cours subissaient des baisses régulières.

Marché déprimé en jeune bovin

Le marché du jeune bovin traverse une période difficile. Pour les animaux de catégorie inférieure, la demande du marché intérieur est faible, alors que les cours des bons sujets sont trop élevés pour l'export vers la Grèce ou l'Italie.

La semaine passée, la situation a empiré, puisque les exportations étaient au point mort pendant la semaine sainte. La pression sur les cours était donc importante, comme le traduisent les reculs à Cholet (-3 centimes pour le JBR) ou à Parthenay (-4 centimes).

Dans le bétail maigre destiné à l'embouche, la conjoncture diffère selon le type de marchandises. Les bons sujets sont peu nombreux et recherchés, et les prix sont fermes. Dans la marchandise plus ordinaire, ou très maigre, l'offre est plus large, les conditions climatiques peu favorables à la pousse de l'herbe, et les engraisseurs peuvent exercer une pression sur les prix.

De même, en broutards, les mâles non primés sont rares et les cours sont élevés, alors que le commerce est nettement plus lourd en sujets primés. Quant aux laitonnes destinées au marché espagnol, elles sont temporairement —festivités pascales obligent— délaissées, mais les exportations devraient redémarrer cette semaine.

En revanche, la tendance était à l'euphorie pour les veaux de huit jours. Maintenant que les mises en place pour des sorties estivales sont terminées, les acheteurs reviennent résolument aux achats, et l'offre est tout juste suffisante pour les besoins exprimés. Même si comme pour les autres catégories, les exportations étaient suspendues la semaine dernière, cela n'a pas eu de répercussion sur un marché très actif. Les bons sujets destinés à l'engraissement (veaux noirs et normands) ainsi que les veaux d'élevage pour la production sous label se vendent à des cours élevés, et restent peu nombreux. Les acheteurs peuvent se permettre un tri plus important sur les sujets de qualité inférieure.

Rédaction Réussir

Les plus lus

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 30 mai 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

vache laitière devant une mangeoire de paille
L’écart de prix entre les vaches Lait et Viande n’a jamais été aussi bas qu’en mai 2025

Les prix moyens des gros bovins ont continué d’augmenter en semaine 25, mais, cette semaine, sur les marchés, on note un…

poules rousses en volière
Prix des poules de réforme – Cotation réalisée le 20 juin 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

pistolet étourdissement en abattoir
Crise des abattoirs : que retenir du rapport de la mission parlementaire ?

La Commission économique de l’Assemblée nationale a lancé une mission d’information sur les problématiques économiques de l’…

poule rousse dans un champ vu de prés
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 6 juin 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Une carte de l'Europe dessinée en nuggets de poulets, wings, cuisses de poulet
Le prix du poulet dépasse 1 400 €/t en Pologne, tensions en Europe

Le marché du poulet en Europe accuse le manque d’offre liée à l’épidémie de grippe aviaire en Pologne, d’autant plus que l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio