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Un marché bovin hétérogène selon les régions

A la veille de la rentrée, les cours commencent à évoluer sur le marché bovin. Alors que la tendance est ferme dans le Sud, quelques baisses sont amorcées dans la seconde moitié du territoire, en raison d’apports plus nombreux. L’offre est tout de même limitée en femelles laitières. 

Juste avant la rentrée, le marché bovin est en train de sortir de sa torpeur estivale. L'orientation du commerce diverge selon les régions considérées.

Les cours résistent dans le Sud du territoire...

Dans la moitié Sud de la France, la faiblesse des disponibilités dans les vaches de type industriel dirige toujours le marché. Ainsi, à Lyon, Assier, Laissac ou Sancoins, les cours sont restés très soutenus. On enregistrait même une hausse de 5 centimes à Laissac et Lyon pour les vaches O.

Cette situation confirme les résultats de l'enquête cheptel menée par le SCEES. En mai 2004, selon l'Institut de l'Elevage, on compte 127.000 vaches laitières de moins qu'il y a un an, soit une baisse de 3 %, et 51.000 vaches allaitantes de moins, soit 1 %.

Au niveau des abattages, les chiffres sont encore plus éloquents : pour le mois de mai, les abattages de femelles sont inférieurs de 11 % à ceux de 2003. Ces replis devraient se retrouver lors des mois d'été, et pour la rentrée, la fermeté des cours devrait se confirmer.

... alors que le Nord amorce un repli passager

La physionomie du marché est différente au Nord. Les apports sont plus importants dans les réformes laitières et dans les allaitantes ordinaires. Les abattoirs peuvent donc faire pression sur les prix. Le tri est plus sévère chez les animaux bas de gamme, et les cours chutent.

Ce fut le cas à Châteaubriant (- 5 centimes dans les vaches R et O), à Cholet (-3 centimes pour les vaches P) ou à Laval (-5 centimes également en vaches P). Les bonnes vaches frisonnes et normandes résistent mieux.

Les cours restent tout de même largement supérieurs aux niveaux des années précédentes. La cotation Ofival de la vache O se situe à 265,29 euro/100 kg net en semaine 33, contre 213,21 euro/100 kg net en 2003, et 228,07 euro/100 kg net en 2002.

La faiblesse de l'offre en production s'accompagne d'une consommation relativement soutenue depuis le début de l'année. Selon les données de l'Institut de l'Elevage, elle dépasse de 0,5 % les niveaux de 2003 sur les 4 premiers mois de l'année.

Selon Sécodip, de la mi-juin à la mi-juillet, les achats de bœuf ont progressé de 0,9 % par rapport à la même période de 2003, avec un prix en hausse de 7 %. Du 12 juillet au 8 août, les achats reculent de 1,8 %, avec une hausse tarifaire de 7,2 %. Sur 52 semaines terminées le 8 août, le bilan est aussi mitigé, avec un recul de 1,4 % par rapport à 2003.

Notons tout de même que la viande bovine affiche le meilleur score, puisque les reculs sont de 4,1 % pour l'agneau, de 7,2 % pour le porc frais ou de 2,3 % pour la volaille.

Pour satisfaire cette demande, les importations de viande ont progressé, comme le souligne l'Institut.

Les importations en renfort de l’offre nationale

En avril, les importations de viande fraîche ont dépassé de plus de 30 % leur niveau de 2003, et s'élèvent à 20500 téc.

Nos deux principaux fournisseurs, l'Allemagne et l'Espagne ont accru leurs parts de marché de 50 et 65 % en avril.

L'Italie et les Pays-Bas affichent également des progressions, mais dans une moindre mesure.

Rédaction Réussir

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