Un maillot jaune pour la Volaille de Licques
Licques Volailles, dont l’abattoir, les ateliers de découpe et de produits cuisinés sont implantés à Licques, petite commune du Boulonnais(62), vient de mettre un terme à sa nouvelle tranche de travaux. Les nouveaux bureaux administratifs, les locaux sociaux ainsi que le hall d’exposition ont été achevés en avril dernier pour un montant global de travaux de 700 000 euros, Licques Volailles commercialise environ un million de poulets, 60 000 pintades, 15 000 dindes, 15 000 chapons et 7 à 8000 poulardes, la plupart de ces volailles sous label rouge. L’entreprise emploie actuellement une quarantaine de salariés. « Il nous faut aujourd’hui retrouver 20% de parts de marché supplémentaires », expliquait le 27 juin dernier Julien Saint Maxent, le directeur de l’abattoir et de la SICA de commercialisation de Licques.
C’est une des particularités de cette filière volailles du Nord-Pas-de-Calais où cohabitent deux groupements de producteurs qui regroupent 150 éleveurs et qui commercialisent leurs volailles via la Sica de commercialisation Licques Volailles. Historiquement, chaque groupement possède néanmoins son propre abattoir. « Un non sens économique », expliquent la plupart des observateurs qui se délectent néanmoins depuis très longtemps des « véritables histoires de Clochemerle » qui touchent les deux groupements. Dans les rayons des GMS, les volailles « prêtes à cuire » n’ont plus la faveur du consommateur, même ornée du label rouge comme c’est le cas avec la volailles de Licques depuis 1985 ! La concurrence est de plus en plus rude et les prix de plus en plus tirés vers le bas…
Le jaune, signe de qualité?
Le consommateur veut désormais un poulet jaune qui, à ses yeux, est signe de qualité. « Dans les magasins Auchan, le rayon des poulets entiers est constitué actuellement de 60 % de poulets à souche jaune ! », souligne Julien Saint Maxent. Face à une telle évolution, Licques Volailles a franchi le pas et présentera à l’occasion de la prochaine fête de la dinde de décembre prochain, une volaille « label Rouge de souche jaune ». C’est une nouvelle voie de diversification choisie par Licques Volailles tout comme le développement des produits cuisinés à destination de la restauration sous la marque Coc’Lico. « En septembre prochain, nous mettrons sur le marché des plats cuisinés sous vide à destination de la restauration avec une DLC de plusieurs mois ». En attendant la probable fusion des groupements de Bellebrune et de Licques programmée pour le 1er janvier . Les 150 éleveurs y sont tous favorables, restent encore quelques hésitations à lever,notamment du côté des présidents….
Objectif : une plus grande synergie des structures et une rationalisation des sites industriels. Les installations de Licques pourraient être dédiées à l’abattage et à la découpe des produits frais. Quant à l’abattoir de Bellebrune, il pourrait être utilisé, après de nouveaux investissements, à l’élaboration des produits cuisinés en verrine.