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Un fort développement annoncé pour Kerviande

L'entreprise bretonne est spécialisée dans la vente aux particuliers. Un concept qui fonctionne.

Avec 2,5 millions d'euros d'investissements, la société Kerviande (anciennement à Pleumeuleuc, désormais à Montauban-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine) ne s'est pas seulement dotée d'une usine flambant neuf de découpe de viande destinée aux particuliers. Elle veut aussi consolider ses positions sur la Bretagne et étendre peu à peu son territoire au-delà des départements de Loire-Atlantique et nord de la Vendée qu'elle prospecte déjà. Rachetée à un boucher en 1996, son repreneur, Jean-Luc Cadio, p-dg, souhaitait entrer sur le marché de la vente de produits carnés à domicile qu'il ne pouvait atteindre avec son autre société, Berjac (Loire-Atlantique) qui évolue dans la distribution de produits frais en cash and carry (Métro, Promocash). Regroupées dans la holding FINANCAD, partagée entre M. Cadio et les cadres, ces sociétés se complètent et se soutiennent. Pendant les crises de l'ESB, Kerviande a subi une baisse de 30 % de son chiffre d'affaires. Qu'elle a rattrapé depuis. Grâce à une équipe de 70 vendeurs, Kerviande détient une vraie richesse, un fichier de 25 000 à 30 000 clients.

Des ambitions hors de Bretagne

Tous se situent en milieu rural ou zones péri-urbaines. Les commerciaux les visitent une fois tous les deux à trois mois, prennent leurs commandes parmi 350 références et les livrent la semaine suivante. Panier moyen : 210 euros pour 10 à 20 kg de viande « 100 % d'origine française », selon M. Cadio, qui parle de « fidélité » de leur part.

Les 42 salariés de l'atelier de découpe travaillent à 30 % des carcasses et à 70 % des morceaux prêts à découper, en bovin pour la moitié des volumes, mais aussi en veau, porc… De l'usine, opérationnelle depuis le 1er juillet dernier, sort chaque semaine entre 8 et 10 tonnes de viande emballée de papier comme au retour de son boucher.

Kerviande y ajoute 5-6 tonnes de produits de négoce (volaille, charcuterie, produits festifs…). Les portions rassemblées par commande sont placées dans une caissette en carton, une par client. « Les prix de vente ne sont pas plus élevés qu'en GMS, mais nous apportons un service», affirme M. Cadio.

Avec un chiffre d'affaires prévisionnel de 12 millions d'euros en 2005, Kerviande aura déjà dépassé son point d'équilibre, situé à 11 millions. Mais ses objectifs se situent au-delà. « D'ici à 2009, nous recruterons 50 vendeurs supplémentaires et prévoyons d'atteindre 18 à 20 millions d'euros de CA ».

Selon Jean-Luc Cadio, l'usine peut voir ses volumes tripler. Grâce à de nouveaux clients à prospecter en Bretagne et hors de Bretagne. « Deux commerciaux travaillent actuellement sur les Deux-Sèvres (nord du Poitou-Charente) et y rencontrent un écho favorable ». Jean-Luc Cadio sait que l'offre sur ce secteur est très atomisée.

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