Un fonds d’investissement dédié aux IAA est né
Sous l’impulsion de Sofiprotéol, de CDC Entreprises (filiale de la Caisse des Dépôts) et du Crédit Agricole Nord-Est, le fonds d’investissement Agro Invest vient d’être créé, avec la volonté de faire émerger des PME leaders dans leur secteur. Sa différence avec les fonds classiques tient à sa spécialisation sur l’agro-industrie et l’agroalimentaire, ainsi que sur une vision à moyen terme avec un accompagnement de 6 à 8 ans. « Le secteur de l’agroalimentaire est propice aux opérations de capital investissement » a indiqué Jean-Louis Ruatti, président du directoire d’Agro Invest (et président du fonds Agro Plus).
La concentration, qui va se poursuivre, ainsi que la nécessité de développer l’export et la R & D va entraîner la constitution de leaders par secteur, qui constituent la cible d’Agro Invest. Ce vivier d’entreprises (moyennes ou grandes) est d’autant plus attentif aux opérations de capital que la génération du baby-boom arrive à la retraite et recherche des solutions de reprise.
120 à 150 M€ de fonds
Pour y parvenir, Agro Invest sera dotée à terme de 120 à 150 M Eur de fonds. Lors du premier tour de table, les trois principaux partenaires de l’opération que sont Sofiprotéol, CDC Entreprises et le CA Nord-Est ont respectivement apporté 20, 20 et 15 M Eur, un montant complété par d’autres caisses du Crédit Agricole, Natixis et Prédica pour atteindre 80 M Eur au total. D’ici six mois, les discussions avec d’autres partenaires devraient permettre d’atteindre les objectifs initiaux. Agro Invest va cibler les PME non cotées, d’un CA compris entre 30 et 500 M Eur et dont la valeur est située entre 15 et 250 M Eur. M. Ruatti a indiqué que la stratégie d’investissement sera d’un montant maximum de 15 M Eur par opération, somme qui pourra être complétée par la mise d’autres fonds. Un maximum de 7 à 10 opérations a d’ores et déjà été fixé, sachant que le nombre d’entreprises répondant aux critères d’entrée atteint plusieurs centaines. Xavier Beulin, président de Sofiprotéol, a rappelé que de 5 à 6 000 IAA vont changer de main dans les prochaines années. « C’est une des raisons qui font agir et croire dans ce dispositif ».