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Un délai est demandé pour les truies en groupe

Les éleveurs de porcs français ne pourraient être que 45 % à appliquer la mise aux normes bien-être des truies à l’échéance du 1er janvier 2013. Les Bretons demandent un délai pour investir dans un marché tendu.
L’Efsa (Autorité européenne de sécurité alimentaire) est prolixe en matière de bien-être animal, ce qui confirme l’intérêt de la Commission européenne pour des préoccupations sociétales croissantes. Cinq rapports techniques assortis de recommandations pour une évolution des pratiques concernant le bien-être des porcs en élevage, ont ainsi été publiés depuis la directive de 2001, nature des sols, castration et caudophagie comprises. La prochaine échéance, fixée par le règlement 2008-120, héritier de cette directive, concerne la mise en groupe des truies gestantes quatre semaines avant la saillie et jusqu’à la mise bas. Le 1er janvier 2013, tous les élevages devraient être mis aux normes. D’après les estimations de l’Ifip (Institut du porc), qui consacrait une conférence à ce sujet mardi 13 septembre à l’ouverture du salon Space de Rennes, environ 25 % des élevages sont déjà aux normes. Mais selon Michel Bloc’h, président de l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne, moins de 45 % des sites le seront à l’échéance, ce qui motive selon lui l’octroi d’un délai dans l’application.

Pessimisme quant à la production

Il reste en effet pessimiste sur l’avenir immédiat de la production, seule la remontée du prix du porc pouvant permettre que les élevages libèrent une capacité d’investissement. Surtout que l’agenda européen sur le bien-être porcin ne s’arrête pas là. D’ici à la fin de l’année, la Commission européenne devrait publier son plan d’action 2011-2015, qui pourrait intégrer un volet économique et envisager une corégulation avec les opérateurs. Ces derniers se sont en effet déjà montrés capables de se saisir de ces sujets : les pays du Nord de l’Europe ont démarré les expérimentations sur la castration des mâles dès 2002, certains pays imposent le traitement préventif de la douleur… La question du mâle entier reste à régler, notamment en ce qui concerne le mode d’isolement des carcasses « à odeur » en abattoir.

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