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Un début d’année mitigé pour la volaille

Tandis que certains critères —hausse de la consommation et baisse de la production— laissent penser que le début de l’année 2005 s’est plutôt bien passé, d’autres arguments, tel le repli du commerce extérieur, viennent ternir un peu ce tableau.

Le secteur de la volaille se porte plutôt bien en ce moment. Les professionnels tirent cependant un bilan mitigé du début de 2005, compte tenu des aspects négatifs observés : le repli des échanges et la difficile situation économique des éleveurs.

La production poursuit sa baisse

La production diminue depuis plusieurs années. 2004 est venue confirmer cette tendance, les abattages passant en dessous des deux millions de tonnes (soit - 2 %). Les professionnels s’attendent à la poursuite de ce repli pour 2005.

Selon les données Agreste, les abattages toutes volailles confondues ont reculé de 7,4 % en volume sur les 4 premiers mois de 2005 par rapport à la même période de l’année dernière. La production de poulet s’est repliée de 9,7 %. La dinde suivait la même tendance. Les professionnels ont en effet noté une diminution des abattages de 8,8 %. Le mouvement était haussier pour le canard à rôtir (+ 5,6 %), le canard gras (+ 4,8 %) et la pintade (+ 3,9 %).

La consommation intérieure est en hausse

Nos échanges de viande de volaille ont fortement reculé sur les mois de janvier et février, diminuant de 9 % par rapport à la même période de 2004. Nos envois vers les Pays tiers se sont repliés de 16 %, tandis que nos ventes aux membres de l’UE à 25 ne progressaient que de 1 %. Par produits, il faut noter l’importante diminution de nos exportations de dinde (- 28 %) et la hausse de 8 % de nos envois de découpe de poulet.

Nos importations ont par contre augmenté de 12 %, tirées par les hausses de nos achats au Royaume-Uni, en Belgique, en Pologne et au Brésil.

Parallèlement, la consommation française de viande de volaille progresse. Selon Secodip, sur les 5 premiers mois de 2005, les achats des ménages ont augmenté de 2,4 % par rapport à la même période de l’an passé. Espèce par espèce, le canard note la plus forte augmentation (+ 11,6 %), suivi des élaborés de volaille (+ 4,2%) et du poulet (+ 0,9%). Des baisses sont en revanche notées pour la dinde (- 0,7%) et la pintade (- 1,2%).

Situation difficile pour les éleveurs

Selon Secodip, les prix de détail s’inscrivent en baisse de 1,1 % sur les 5 premiers mois de 2005 par rapport à l’an dernier. Les élaborés de volaille (- 6,6%) et la dinde (- 1,9%) sont les principaux produits concernés. Les tarifs du poulet restent stables, tandis que ceux de la pintade sont en hausse de 1,4%. Cependant, sur 52 semaines se terminant le 15 mai, la tendance demeure haussière, avec des prix de détail en progression de 0,9%, dont + 2,2% pour le poulet.

Seuls les tarifs des élaborés sont en baisse (- 6,0%).

Pour cette même période, les prix à Rungis sont en baisse (- 2,6% pour le poulet PAC et même - 26,8% pour le filet de dinde !). Seuls la pintade, le poulet PAC sous label, le filet et le magret de canard étaient en hausse.

En production, la situation est loin d’être aussi correcte. Dans son dernier communiqué, la confédération Française de l’Aviculture lance « un cri d’alarme pour la revalorisation des rémunérations des éleveurs». Selon eux, les éleveurs sont soumis à une forte hausse de leurs charges depuis quelques années et leur rémunération se dégrade.

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