Un baudet pur souche en Poitou-Charentes
La pureté de la race a été au sein des discussions lors de l’assemblée générale de l’association pour la sauvegarde du Baudet du Poitou, (SABAUD) tenue récemment à Vouillé (86). Forte de ses 178 adhérents, elle revendique 350 ânesses inscrites au herd-book, et 80 baudets sélectionnés pour la vente en 2006. Des animaux qui doivent impérativement rester « purs » malgré de nombreux problèmes liés à la reproduction, la consanguinité ou la fertilité.
Recherché dès le 10e siècle par les papes qui souhaitaient faire leur monture de cet âne plus grand que les autres, le Baudet a bien failli disparaître, avec un cheptel tombé en 1977 à 44 exemplaires. Relancé par des éleveurs locaux de la région du Manslois, il représente actuellement une micro filière peuplée d’animaux qui se négocient aux environs des 10 000 € pour une femelle de race. Dès 1983, ses partisans sont allés chercher de nouvelles génitrices au-delà des Pyrénées, où suite à une exportation Espanique voulue par Louis XV deux races de baudets identiques prolifèrent : le zamora en Espagne et le miranda au Portugal.
Ce sang neuf a permis le développement de l’équidé Poitevin, qui devrait en prime bénéficier prochainement de nouvelles techniques d’insémination par semence congelée venue du Texas. En attendant, depuis la relance, ses éleveurs se sont attachés à l’exclusivité, estimant que l’animal ne sera de pure race qu’après la 7 e génération. En 2007 nous en serons à la 5 e , mais tout vient à point à qui sait attendre.