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Ultime adieu aux Halles (1
partie)

Nous publions aujourd’hui la première partie d’une série (qui en comptera six) consacrée à l’histoire des Halles de Paris. Cet article, signé d’un certain M Masse, avocat à la cour de Paris et « diplômé d’études supérieure en histoire moderne et contemporaine » fut publiée pour la première fois dans l’Écho des Halles en 1949, puis une deuxième fois en mars 1969, à l’occasion du départ d’une partie des professionnels vers Rungis.

Le marché des Halles Centrales de Paris -chacun le sait- est régi par la loi de 1896 Cet article, écrit en 1949, ne pouvait viser évidemment les textes législatifs de 1953 et tous autres consécutifs.. Une telle organisation est donc relativement récente, mais elle n’est en réalité que l’aboutissement normal des mesures les plus variées prises par la Monarchie, la Révolution, le Premier et le Second Empire, ou la République. C’est dans les ordres les plus différents que le législateur ou les pouvoirs publics ont dû intervenir, lorsqu’il s’agissait d’obtenir des statuts et des règlements dans cette enceinte qui – malgré la diversité des régimes bénéficia longtemps de privilèges multiples. Certains de ces textes ne manquent par de piquant. On réglemente la vente dans les Halles, mais comme on ne veut rien laisser au hasard, la Monarchie sera amenée à prendre également des mesures générales visant à la protection et à la sécurité des marchands et acheteurs.

C’est ainsi que des ordonnances royales, en 1368 et 1371, obligèrent les marchands à venir vendre aux Halles, le mercredi, le vendredi et le samedi de chaque semaine… En 1416, un marchand, tombant sous le coup de ces ordonnances, fut condamné à 20 « sols parisis » d’amende pour s’être abstenu de vendre un samedi ! Si des édits royaux organisaient le marché, allant jusqu’à interdire dès cette époque tout achat avant l’heure d’ouverture, imposant parfois certaines conditions de vente, il faut reconnaître que la Monarchie tendait cependant à protéger la liberté des transactions. Une ordonnance du 22 août 1739 interdit aux hommes ou femmes « vendeurs étalant dans les Halles » d’injurier ou maltraiter quiconque les approchait ! Les chroniqueurs qui relatent les scandales survenant dans l’enceinte de ce grand marché parisien ajoutent que « jamais les femmes n’ont pu se soumettre à ces lois ». On dû sévir et appliquer avec rigueur les textes. Tout scandale était puni d’une peine de prison et d’une amende de 100 livres.

Rédaction Réussir

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