Tuberculose bovine : 500 vaches limousines abattues
Au nom du principe de précaution, et pour un seul cas de tuberculose bovine déclaré, les autorités de la Haute-Vienne ont décidé l’éradication d’un troupeau entier de vaches limousines. Au total, 500 bêtes sont concernées par cette mesure dont l’application a été lancée dès vendredi 20 juillet, avec l’envoi vers différents abattoirs de lots de bovins composant un cheptel des environs de Sereilhac (Haute-Vienne). Si cette viande reste propre à la consommation, le coup n’en est pas moins très rude pour le propriétaire, le GFA (groupement foncier agricole) de Tharaud. Détectée par des contrôleurs des services vétérinaires départementaux (DSV), la maladie aura aussitôt provoqué une opération de police sanitaire selon la procédure mise en place par l’arrêté ministériel de 2003. L’éleveur devra attendre trois mois après une totale désinfection de ses installations pour reprendre son activité, mais le niveau génétique du troupeau disparu mettra une bonne dizaine d’années à se reconstituer.
Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer une mesure par trop radicale, les services concernés se sont refusés à toute communication durant ces dernières quarante huit heures. L’an dernier, 350 autres bêtes avaient également été abattues sur la Haute-Vienne au nom du même principe, alors qu’aucun cas de transmission de tuberculose bovine à l’homme n’aura jamais été constaté en France. Mais on souligne le risque réel de recrudescence de la maladie dans le département voisin de la Dordogne et on rappelle que cette action aura également pour but d’éviter la propagation éventuelle à d’autres cheptels locaux. Le GFA de Séreilhac touchera des aides de l’Etat pour réparer le préjudice, mais il est évident que cet éleveur-engraisseur, classé comme un des sélectionneurs les plus importants de la Haute Vienne, devra repartir pratiquement de zéro.