Triballat Noyal se lance sur l'autoroute de la mer
Depuis le 20 janvier, les produits de Triballat Noyal (Vrai, Sojasun, Sojade) destinés aux marchés espagnols et portugais ne sont plus transportés par route mais par bateau. L'entreprise et son transporteur Stef ont décidé d'utiliser désormais l'autoroute de la mer, via les ferry de la compagnie LD Lines reliant Saint-Nazaire à Giron, en Espagne. «Le transport par bateau s'inscrit dans la droite ligne du développement de l'entreprise qui est un acteur majeur du bio et s'attache à trouver des alternatives moins polluantes au transport par route » souligne Mériadec Paviot, directeur logistique de Triballat Noyal. Dans un premier temps, trois camions par semaine feront le trajet par bateau. Et dès 2015, avec l'augmentation du nombre de rotations, ce sera sans doute 4 à 5 camions par semaine, voire plus si le marché, actuellement de 4000 tonnes par an, se développe. Soit au minimum 200 camions par an en moins sur les routes, ce qui permettra à l'entreprise de limiter son impact environnemental et d'améliorer son image. Au plan économique, le coût sera à peu près le même que par la route, tout au moins à court terme. « Mais à moyen terme, nous prévoyons que le fait de réduire notre impact environnemental permettra de limiter l'augmentation du coût de transport » précise Mériadec Paviot. Le temps de transport, avec 16 heures de traversée, est également similaire, voire inférieur. « Le véhicule continue d'avancer pendant la pause obligatoire du chauffeur qui se fait par ailleurs dans de bien meilleures conditions que dans la cabine du camion. La seule contrainte est qu'il y a un peu moins de souplesse que par la route.» Après avoir étudié pendant un an et demi l'option maritime, Triballat a par contre constaté la grande régularité du transport qui n'est perturbé que par les tempêtes. Une régularité que l'entreprise n'a pas encore trouvée dans le transport par rail Bretagne-Savoie qu'elle expérimente également. Triballat devient ainsi la première entreprise agro-alimentaire française à utiliser l'autoroute de la mer Saint-Nazaire Giron qui est actuellement empruntée par 85 % de transporteurs espagnols ou portugais.