Trace One en 2e phase de développement
« Nous entrons dans la deuxième phase de développement de la société », a annoncé lundi Jérôme Malavoye, p-dg de Trace One, éditeur de logiciels de traçabilité essentiellement auprès des fabricants de MDD. Cet opérateur compte parmi ses clients Carrefour, Auchan et Casino ainsi que 500 industriels (soit quelque 10 000 références produits). « Les indicateurs révèlent la montée en puissance du système, avec des progressions très fortes sur le second semestre. Aujourd’hui 75 % des industriels concernés sont connectés et utilisent l’outil au quotidien », se félicite Jérôme Malavoye. C’est pourtant bien en deçà des prévisions annoncées en septembre 2003, Trace One comptant alors sur 1 200 clients fin 2004. La croissance du nombre de cahiers des charges signés ne s’est vraiment accélérée que depuis juillet 2004 et actuellement pour 1 478 cahiers des charges signés, 1 367 sont en rédaction et 7 595 sont « pré-chargés ».
A ce stade, l’entreprise a donc décidé de lancer une deuxième phase de développement avec le démarrage simultané de l’activité internationale et du marché non- alimentaire. Trace One va se déployer rapidement sur la centrale en charge des achats à l’international de produits MDD pour les filiales européennes du groupe Carrefour. Cela concerne 300 industriels et 3 000 références sur des produits alimentaires et non alimentaires.
Au deuxième trimestre, Trace One devrait étendre également son logiciel au secteur de la droguerie/parfumerie/hygiène (DPH) avec les enseignes Auchan, Casino et Carrefour (250 industriels et 2 800 références concernées). Enfin, Jérôme Malavoye confirme que des négociations sont en cours avec trois enseignes françaises et deux autres pays européens.
Un nouveau produit en test
A plus long terme, l’éditeur de logiciels envisage de conquérir de nouveaux marchés avec une innovation importante : la transmission électronique du numéro de lot UVC à moindre coût. « Pour que la traçabilité des industriels et distributeurs fonctionne, il faut qu’à un moment donné l’information soit transmise surtout dans le cas des MDD à responsabilité partagée (le distributeur étant considéré comme un fabricant) », résume le chef d’entreprise. Or pour inscrire un n° de lot sur le format électronique du bon de commande, cela suppose un investissement de 100 000 à 600 000 euros. Et actuellement, seuls 10 % des industriels ont franchi le pas. Trace One réfléchit au moyen de permettre aux industriels de transmettre électroniquement le numéro de lot sans avoir à investir de telles sommes. L’outil est actuellement en test et le brevet devrait être déposé au courant du deuxième trimestre.