Traçabilité : l’ESB a créé une prise de conscience chez les Français
La France aurait-elle peur ? Les résultats de l'étude menée par le cabinet MV2 pour GS1 France sur la perception des consommateurs face à la traçabilité pourrait le laisser penser. En tout cas, ils reconnaissent le terme à 80 % et lui attachent les valeurs de responsabilité, de professionnalisme, d'amélioration des produits, de contrôle et de qualité.
Mais, l'étude souligne bien que c'est l'impact des crises de l'ESB qui ont généré cette prise de conscience. Sans surprise donc, on verra les viandes (88 % des réponses) en tête du palmarès des produits pour lesquels ils trouvent que la traçabilité présente un intérêt primordial, suivi des produits laitiers (86 %) les fruits et les légumes enregistrant 66 % de réponses.
D'autre part, ils accordent plus de confiance (53 %) à la GMS qu'au commerce proximité (45 %) ou à la VPC (2 %) mais ce sont les petites marques nationales (60 %) qui rassurent, MDD et grandes marques ne s'octroyant que 20 % de confiance. En tout cas, les Français s'accordent à dire que la traçabilité sert d'abord à retirer les produits qui pourraient s'avérer dangereux et ensuite à rassurer sur les produits que l'on achète. Une certaine expression de l'anxiété au quotidien.
Un salon sectorisé
Le salon Traçabilité 2006 qui se tiendra au CNIT La Défense de Paris entre les 24 et 26 janvier prochains essaiera d'apporter des réponses aux professionnels pour optimiser leur traçabilité. La première nouveauté de cette troisième édition sera dans la tenue simultanée des salons Solutions PGI (logiciel), Codexpo (étiquettes, lecteurs) et du Forum RFID. Du coup, le salon sera sectorisé selon les pôles d'intérêt : identification, logiciel, conseil et radiofréquence. Traçabilité 2006 devrait rassembler 200 exposants et plus de 7000 visiteurs. À noter aussi, la création d'un espace dédié à la SCM (supply chain management) et d'un village M.E.S. (Manufacturing Execution System).
Outre la partie exposition, se tiendra aussi un congrès spécialisé, proposant une trentaine de conférences et de réunions thématiques où l'hygiène alimentaire sera un des thèmes porteurs. Un accent particulier sera mis les offres à l'intention des PME-PMI, soumises à une réglementation, forte surtout dans l'agroalimentaire et qui n'ont peut-être pas l'aisance d'investissement des grands groupes.