Traçabilité et développement durable dominent Ipa et Emballage
Les portes du parc des expositions de Paris-Villepinte se sont refermées, jeudi 23 novembre, sur les salons spécialisés IPA et Emballage 2006 sur un constat globalement positif. Le contexte était pourtant délicat. Sur le marché des équipements agroalimentaires, la hausse du prix de certains matériaux entrant dans la composition de l’inox jetait le doute sur la volonté des entreprises d’investir sur le court terme. Du côté des contenants, les restructurations menées chez certains gros opérateurs (la cartonnerie en particulier) se reflétaient dans l’offre exposants du salon. Cependant, malgré cela, la fréquentation d’IPA et d’Emballage devrait être reconduite par rapport à la dernière édition (2004), voire légèrement supérieure pour le second.
La commissaire générale des deux salons, Juana Moreno ne pouvait que s’en réjouir : « je suis très satisfaite d’IPA et particulièrement de l’accueil qui a été fait à Matic. Les visiteurs, comme les exposants, ont compris et apprécié la lisibilité que nous avons voulu donner à ce secteur particulier.» Le Forum a aussi été un succès, certaines sessions dépassant la centaine de participants. Certes, le nombre d’exposants était moindre sur IPA mais cela peut être dû à un transfert de certaines entreprises vers Emballage, dont la partie équipements était véritablement chargée.
Se rapprocher de l’Adepta et de l’Anvar
En tout cas, les grandes tendances du moment se sont retrouvées dans l’offre des exposants. Tout particulièrement en ce qui concerne la traçabilité et le développement durable. La plupart des fabricants d’emballage avaient inscrit ces deux concepts à leur programme. Côté traçabilité, la présence d’éditeurs de logiciels et de cabinets conseils soulignait aussi la montée en puissance du conseil dans l’offre exposants. Le délégué interministériel aux IAA Nicolas Forissier est venu, le lundi, visiter les deux salons avant de s’envoler vers l’Inde avec l’Adepta, association pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires. Au cours de sa visite, il a remis le prix du Ministère de l’Agriculture dans le cadre des Prix de l’Innovation à IPA. Et en a profité pour communiquer son analyse du secteur : « La France fait la course en tête mais nous ne sommes pas seuls, a-t-il déclaré, l’offre française globale manque quelques fois d’un maillon sur la ligne complète de production mais les partenariats européens montrent que cela est possible. »
Il a incité les PME hexagonales à se rapprocher de l’Adepta et fait part de son souci de voir évoluer l’Anvar Oséo, dont les bénéfices ne profitent pas toujours suffisamment, à ses yeux, aux plus petites entreprises innovantes : « l’internalisation, c’est une obligation même si cela n’est pas facile » a-t-il conclu.