Traçabilité et automatisation des contrôles au menu d’IPA 2004
Moins de 1 % du chiffre d’affaires des entreprises agroalimentaires est dédié à la recherche et au développement. L’innovation a donc une diffusion plus lente dans l’agroalimentaire que dans d’autres secteurs.
Si aujourd’hui le consommateur se voit proposer 180 000 références de produits alimentaires à 80 % transformés, il reste assez conservateur dans ses choix sur ce secteur.
Les innovations radicales ne sont en effet pas acceptables facilement dans l’alimentation, domaine très intime et lié à une culture et une tradition, note un récent rapport de l’Anvar (agence française de l’innovation). Ce qui ne signifie pas, loin de là, que les IAA n’améliorent pas leurs process. Concernant les perspectives d’investissement, les secteurs les plus optimistes sont les boissons alcoolisées, l’épicerie et les plats cuisinés, suivis par la boulangerie-pâtisserie et les produits laitiers.
Les représentants de ces métiers seront plus que tout autres intéressés par le salon IPA (world food process exhibition) qui se tient du 22 au 26 novembre prochain à Paris-Nord Villepinte. Quelque 800 exposants, dont 45 % d’internationaux, y sont d’ores et déjà annoncés.
Peu de technologies révolutionnaires y seront présentées mais plutôt des améliorations continues au niveau de procédés existants. Le domaine actuellement le plus innovant est celui de la traçabilité, dynamisé par l’échéance du 1er janvier 2005 qui l’inscrit comme une obligation réglementaire.
Le fabricant Sydel exposera, par exemple, son système CheckPal qui assure le contrôle automatisé du contenu des palettes via la lecture des codes à barres sur les colis.
En vogue : la cuisson douce et le fait maison
Dans la même veine, l’automatisation des contrôles reste une activité très porteuse. Les innovations ne manquent pas en la matière. On peut citer par exemple, les sondes enregistreuses de température et de pression autonomes (Datatrace Micropack III) d’Elcometer dont la taille réduite permet de les embarquer à cœur des conditionnements les plus petits (boîtes de conserve, plats cuisinés, bouteilles, canettes…). IPA 2004 verra aussi le développement de procédés « plus doux » pour la conservation ou la cuisson avec l’objectif de mieux préserver les qualités organoleptiques des produits. Tetra Pak lance notamment sur le marché un module de traitement automatique pour le mélange continu et la pasteurisation de jus de fruits avec une charge thermique minimum. En viande, le « fait maison » a le vent en poupe, preuve en est du développement des steaks hachés dits « de tradition bouchère » : Stork Titan présentera ses équipements en la matière.
Enfin, pour répondre aux goûts du consommateur attiré par des produits attrayants et faciles à grignoter, certains équipementiers ont travaillé plus particulièrement
sur l’aspect esthétique du produit. On peut ainsi citer Systemate Numafa BV et sa désosseuse qui a la particularité de donner une forme de « tulipe » aux manchons de volaille. Ces quelques exemples d’innovations sont tirées du guide de tendances IPA qui sera disponible sur le salon.