Tout de mon (grand) cru
« L'homme n'est qu'un sujet plein d’erreur naturelle. Tout l'abuse ». Les Pensées de Pascal se vérifient toujours. Sur 57 étudiants en œnologie, à qui l'INRA a fait goûter un même vin dans une bouteille étiquetée « grand cru » puis, quinze jours plus tard dans une bouteille étiquetée « vin de table », seuls 6 ont deviné la supercherie. Parmi les 51 restants, 50 ont noté plus sévèrement le « vin de table » (en moyenne 8/20) que « le grand cru » (13,2/20). Dans leur grande majorité, les dégustateurs ont signalé la présence de bois dans le supposé grand cru, aucun ne l'ayant perçu dans le « vin de table ». « Il est vraisemblable que dans le contexte ainsi créé, tous les dégustateurs ayant accepté l'idée qu'ils goûtaient un grand cru ont effectivement perçu un goût de boisé », affirme l'INRA.