Toupargel tente de redresser la barre
«L’année 2008 sera du retour aux fondamentaux », a hier annoncé Roland Tchénio, p-dg de Toupargel, après l’annonce à la presse des mauvaises performances réalisées l’an passé. Cinq ans après, le spécialiste de la livraison à domicile de surgelés a encore du mal à digérer l’acquisition d’Agrigel avec un chiffre d’affaires réalisé en 2007 (363 M Eur) similaire à celui de 2003 (362 M Eur). Concentré sur l’unification des deux entités, seulement soldée fin 2007, Roland Tchénio aurait un peu négligé l’aspect commercial. « Nous n’avons pas suffisamment créé de clients en 2007 et nous avons moins bien fidélisé ceux acquis en 2006 », a-t-il reconnu, hier devant la presse financière. Résultat : entre 2006 et 2007, Toupargel a perdu 63 000 clients actifs (malgré la diffusion d’un spot publicitaire TV d’un budget de 500 000 euros) et son chiffre d’affaires a reculé de 4,9 %. Pour corriger le tir, un directeur général opérationnel (Eric Decroix) a été recruté en septembre et Roland Tchénio a annoncé la prochaine nomination de Cécile Agbo (issue du groupe Casino) au poste de directrice marketing, laissé vacant depuis deux ans.
Nouvelle gamme halal
En parallèle, l’offre Toupargel va être revue : concentration sur les 30 % des produits réalisant 70 % du CA, élargissement de la gamme à marque propre (de 240 à 300 produits) et lancement de nouvelles gammes (terroir, santé et halal). Pour conquérir une nouvelle clientèle, les plages de livraison seront élargies. Toupargel annonce aussi l’ouverture de sites marchands sur les activités surgelés, mais aussi frais et épicerie (Place du marché a réalisé en 2007 un CA de 16,7 M Eur, en hausse de 12 %).
Dans un contexte tendu sur le pouvoir d’achat, Roland Tchénio devra aussi veiller au prix des marques nationales, qu’il commercialise à un prix 15 à 17 % (transport compris) supérieur aux GMS. Pour limiter l’impact de la hausse des matières premières (volaille et pâtisserie notamment), Toupargel a d’ores et déjà mis en place un GIE d’achat groupé avec l’Allemand Eismann. Un rapprochement plus étroit avait été envisagé puis abandonné.