Tomates : les petits segments font le bonheur de Savéol
Les « petits segments » (cerises grappes, tomates cocktail ou variétés anciennes) peuvent sauver des saisons. L’an passé, sur un marché de la tomate déprimé pour le fond de rayon (vrac et grappes), le breton Savéol, spécialiste des petits segments, est l’un des rares à avoir fait progresser son chiffre d’affaires : + 3,4 % à 141 M€ dont 133 pour les seules tomates (72 300 t). Pour deux raisons : « 65 % des ventes sont réalisées grâce aux petits segments », résume Richard Nouhaud, directeur général de la coopérative de Plougastel-Daoulas et grâce à de bonnes performances à l’exportation (24 % du CA en 2009). Auparavant, les autres saisons n’ont pas toujours eu la même tonalité, le « fond de rayon » dépassant même par moment les petites tomates en valeur. Pour autant, la coopérative finistérienne a conservé son cap et sa stratégie de spécialiste, avec une forte capacité à l’innovation (23 références variétales dans la « collection » 2010), et par des investissements réguliers (1 M€/an) dans ses deux stations qui ont franchi la barre, en 2009, de 50 millions d’UVC. Sans préjuger de ce que sera 2010, Savéol pronostique une progression de ses ventes en petits segments (objectif : 68 à 70 % du CA) et à l’export. La vente de fraises de Plougastel, l’autre produit vedette de Savéol (1 300 t/an), a bien démarré.