Tipiak maintient sa vitesse de croisière
Encore une année positive pour la marque Tipiak qui poursuit la croissance régulière de ses ventes (+4% à 159 M Eur) et enregistre une progression de ses résultats pour la 5e année consécutive (3 M Eur de résultat net). Certes la croissance est inférieure à ce qui avait été prévu l’an dernier (de 5 à 7% pour le CA) reconnaît le p-dg de l’entreprise, Hubert Grouès. « Mais ce n’est pas notre critère absolu de stratégie», affirme-t-il « le chiffre d’affaires ne veut plus dire grand chose étant donné la part liée aux accords commerciaux (ndlr : coopération commerciale). Nous privilégions les indicateurs économiques comme la rentabilité des fonds propres (de 20% en 2004)».
Ne cédant pas à la pression des MDD, le groupe a en effet fait le choix de miser sur sa marque à forte notoriété (93%) qui représente 51% du CA global du groupe. L’objectif de Tipiak n’est pas de faire du volume mais de faire de la valeur ajoutée.
Dans ce but, le groupe vient de finir la rationalisation de son outil industriel plats cuisinés surgelés avec le regroupement de deux sites du sud Finistère. Résultat : Tipiak a enregistré -2% sur cette activité (qui ne représente plus que 35% du groupe). Pour l’année 2005, l’industriel mise sur le développement des ventes en circuit spécialisé surgelé. Il a aussi relancé sa gamme de galette, à forte valeur ajoutée (+10% de parts de marché en un an).
L’activité traiteur-pâtissier qui prend de plus en plus de place au sein de Tipiak (22% du CA) a connu une belle croissance de 15% en 2004. La surface de l’usine de Pontchateau (Loire-Atlantique), sera doublée en 2007 pour répondre à la demande. En Epicerie (2e activité de Tipiak avec 33% de CA), le groupe a aussi enregistré une forte croissance (+9%), tirée par les ventes de la marque en GMS et le développement des plats céréaliers (couscous, taboulé...). En 2005, la marque innovera en sortant de l’univers étui carton pour aller vers le sachet souple. Enfin sur le secteur de la panification, dernière diversification en date, les ventes sont restées stables en 2004. Mais Hubert Grouès annonce que des efforts seront faits cette année pour « pousser l’activité croûtons», avec notamment une campagne de pub TV.