Thon : un compromis entre Paris et Bruxelles qui irrite les senneurs
Bruxelles et Paris sont finalement parvenus vendredi à un compromis sur les quotas français de pêche au thon rouge cette année, en allouant 171 tonnes supplémentaires à la pêche artisanale et côtière, mais les pêcheurs industriels font grise mine. Mercredi, la Commission européenne avait décidé de fermer de manière anticipée la pêche industrielle pratiquée par les thoniers senneurs en Méditerranée. Vendredi, la Commission a reconnu que la France n'avait pas utilisé tout son quota. Il lui reste 171 tonnes, selon le décompte du ministère de l'Agriculture et du Comité des pêches maritimes. Un ordre de grandeur confirmé par la Commission. Pour autant, les senneurs, dont sept bateaux attendaient encore à Malte une levée de l'interdiction, ne sont pas autorisés à reprendre leur activité. Malgré l'erreur de la Commission, « le poisson ne sera pas pêché par les senneurs mais par d'autres », regrette Bertrand Wendling de la Sathoan, organisation de thoniers-senneurs basée à Sète (Hérault).