Terrena : un projet pour les cinq ans à venir
Avec 3.1 milliards d’euros de CA pour un résultat net consolidé de 8.6 millions d’euros en 2005, Terrena affiche une situation saine bien que ce résultat soit en retrait de 17 % sur 2004. Le résultat consolidé de la filière volaille, moins 22 millions d’euros, explique ce bilan mitigé. Après la fusion Cana et Caval en 2000 puis avec CGA en 2003, un nouvel élan sera donné cette année pour la coopérative des Pays de Loire et Poitou-Charentes présidée par Hubert Garaud. Lors de leur assemblée générale le 20 juin à Cholet, les adhérents de Terrena devront se prononcer sur un projet politique et stratégique établi par la nouvelle équipe du Conseil d’administration.
« Un travail de réflexion a été entrepris ces derniers mois, affirme le président, «à partir d’une analyse de nos marchés et de nos atouts». Nous sommes la seule entreprise française multi viande sur le marché avec nos filières bovins, porcs, volailles, lapins et ovins. Nous sommes convaincus que dans le cadre d’un développement des produits élaborés et dans une logique d’innovation permanente, cela peut-être un atout décisif.»
Ce projet qui devrait être appliqué dès le second semestre 2006 comprend 4 axes de développement concernant la viande, les productions végétales et cultures spécialisées. Le groupe cherche à renforcer des alliances en lait, viticulture et porcs. « Nous avons la volonté de devenir leader national de l’offre multi-viande en marques distributeur car, précise Hubert Garaud, c’est un segment de marché en développement. Cela nous conduira à étudier toutes les synergies nécessaires entre les filières pour atteindre cet objectif en particulier en matière de recherche et développement.»
Sur le plan régional, le groupe veut conforter sa position de leader en céréales pour l’alimentaire avec la meunerie et pour le non alimentaire avec les biocarburants. Les adhérents se verront aussi proposer un système original de promotion à l’adhésion, d’un montant de 1,2 million d’euros. Le groupe qui a investi l’exercice précédent 71 millions d’euros projette cette année une enveloppe de 73 millions d’euros pour construire notamment la nouvelle usine de produits élaborés (15 millions d’euros) qui devrait engendrer 400 emplois supplémentaires.