Terrena : un franc scepticisme sur les OGM
Un sondage grandeur nature : environ 12 % des adhérents (plus de 3000 personnes) ont répondu au questionnaire élaboré par Terrena sur les OGM et l’après-Grenelle (cf. LM du 29 janvier), un résultat statistiquement valide dont les administrateurs de la coopérative se sont dits très satisfaits hier à Ancenis. Les résultats montrent un grand scepticisme sur cette question au sein d’une coop largement tournée vers l’élevage. Si les producteurs ont été 57 % à ne pas rejeter le principe des OGM, 66 % d’entre eux estiment que les OGM ne sont pas « nécessaires » pour répondre aux besoins en produits agricoles. Ils sont même 39 % à demander à leur structure de ne pas s’engager maintenant dans ce type de culture. A 42 %, les producteurs rejettent le principe d’utiliser des OGM car 54 % des adhérents considèrent que les OGM sont un vrai danger pour la diversité des filières et les modes de production. Terrena a donc pris différentes mesures qui auront sans doute des répercussions à plus long terme sur ses différentes stratégies. Par prudence, aucune semence OGM ne sera ainsi commercialisée auprès des producteurs en 2008 ni même en 2009.
Concertations régionales
Une veille technologique sera mise en place pour mieux les appréhender. En nutrition animale, Terrena se prononce clairement pour le choix du non OGM et interpelle les pouvoirs publics. La coopérative proposera un amendement à la loi actuellement en discussion pour que des lieux de concertation soient rendus obligatoires au sein des régions afin que tous les acteurs de l’espace agricole débattent des règles de coexistence des différents modes de culture. Car la coopérative a la volonté de s’engager plus fortement dans l’agriculture biologique en créant une commission spécifique, une première en France selon les dirigeants pour une structure polyvalente. Enfin, les adhérents ont repris à leur compte les engagements cités dans le Grenelle de l’environnement à savoir la réduction de 50 % de l’usage des produits phytosanitaires en 10 ans. Concrètement les technico-commerciaux ne recevront plus d’intéressement sur les tonnages vendus.