Terre de Gascogne quitte Gascogne !
« Ce départ a provoqué surprise et incompréhension, témoigne Christophe Terrain, président de la coopérative gersoise Vivadour et vice-président du groupe Gascogne !. Je crois que Terre de Gascogne a mal mesuré les conséquences dramatiques que peut avoir une décision de cette importance.» Gérard Barrère, président de Terre de Gascogne, a en effet annoncé le 14 juin, que sa coopérative se retirait de ce grand projet que les deux structures avaient bâti ensemble, afin de « réunir leurs compétences et leurs ambitions ». « Les choses sont allées trop vite, il aurait fallu laisser le temps au temps, explique-t-il. Inévitablement cette union allait tendre vers l’intégration et mon équipe n’était pas mûre. Terre de Gascogne est née, il y a treize ans, dans la difficulté et elle s’est remontée à une vitesse étonnante. Aujourd’hui, elle se porte bien et son conseil d’administration a eu peur qu’elle disparaisse au profit de Gascogne ! ». Pour Christophe Terrain, pourtant, « il n’a jamais été question de fusion, mais uniquement d’union économique ». De plus, c’était Gérard Barrère qui présidait l’union, un projet dans lequel il s’était fortement investi. Ensemble, les deux coopératives représentaient un bel outil de travail, présent dans douze filières agricoles différentes, des grandes cultures aux Libres services agricoles, en passant par la viticulture, les volailles de chair, les palmipèdes, les bovins, etc. Gascogne ! regroupait 8 000 adhérents et 385 salariés et avait réalisé un CA de 400 M Eur en 2003. « On a manqué l’opportunité d’avoir un Gers d’avance, commente Pierre Buffo, le directeur de la communication de Gascogne ! On avait pourtant tout pour construire une structure départementale capable de porter toutes nos filières de qualité. C’est dommage.»
« Nous souhaitons que l’Union Gascogne !, qui convient bien au Gers, soit maintenue avec les mêmes ambitions de structure rassembleuse, mettant en marché de produits qualitatifs, conclut Christophe Terrain. Nous voulons qu’elle reste un lieu ouvert à d’autres coopératives agricoles, quels que soient leurs métiers. Dès la semaine prochaine, je demanderai à mon conseil d’administration de travailler sur de nouveaux projets.»