Terra lacta
Terra lacta opte pour Bongrain
Le 5 Octobre, le conseil d’administration décidait, à une large majorité, après deux mois de consultations, de donner un accord de principe pour établir un partenariat avec le groupe Bongrain SA
« Terra Lacta ne peut pas rester seule. » La petite phrase prononcée par tous les membres du conseil d’administration de la nouvelle coopérative, née en juin dernier, est lourde de sens. Les difficultés financières se sont accumulées depuis plusieurs années et accélérées depuis quelques mois. Selon son président, Alain Lebret, « Terra Lacta a 65 M€ de fonds propres et 50 M€ de trésorerie et il faut investir 60 M€ pour mettre les outils industriels à niveau. »
Accord de principe
Le 5 Octobre, le conseil d’administration décidait, à une large majorité, après deux mois de consultations, de donner un accord de principe pour établir un partenariat avec le groupe Bongrain SA. Et écarter par la même, la solution « coopératives » portée par l’association centrale des laiteries Charentes Poitou, autour de Terra Lacta, Eurial et Poitouraine. Les négociations, menées avec la filiale du Crédit agricole Interactis, n’en sont qu’au stade des intentions. Principe qui est soumis, ce mois d’octobre, au vote des assemblées de section de Terra Lacta. L’idée est bel et bien d’adosser la toute nouvelle entité coopérative à la force de vente et de transformation de Bongrain SA.
Les dirigeants ne cachent pas être séduits par la puissance financière, le management commercial et international de Bongrain SA, présent dans la région avec les unités de Réparsac(16) et Marsac (24). Terra Lacta met en avant ses marques en beurre (l’AOP Surgères) et en fromage de chèvre (Soignon). Une nouvelle société, la Laitière Poitou Charentes, à 50/50 sera constituée pour les fromages de chèvres et les spécialités vaches, le Mottin charentais et le Chavroux. Les autres activités (fromages de vache, beurre, crème et ingrédient) pourraient faire l’objet de mutualisation via la CLE, la compagnie laitière européenne, filiale à 88,9 % de Bongrain SA.
Pour l’heure la problématique « lait de Montagne » née de l’accord Dischamps/Glac est exclue de ce montage. La vente de ce secteur n’est pas exclue par les dirigeants de Terra Lacta. Lacatlis et Sodiaal pourraient être intéressés. Quant aux litrages consacrés aux laits UHT, dont Terra Lacta souhaite diminuer la part dans ses débouchés, ils ne sont pas inclus dans le principe de partenariat avec Bongrain SA. Ce projet est aussi porté par une volonté de voir le prix du lait payé aux producteurs remonter. L’idée qui pourrait emporter les votes positifs des adhérents de la coopérative.