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Tereos à l’aube d’une nouvelle croissance

Tereos fait le pari du développement des sucres fabriqués à partir du glucose de céréales. Deux arguments l’encouragent dans cette voie : les baisses de prix et les contraintes de développement sur le marché européen dans le secteur du saccharose mais aussi les préoccupations nutritionnelles des consommateurs.

Tereos, deuxième sucrier européen et Roquette Fondée en 1933, Roquette est une entreprise familiale spécialisée dans les dérivés de l’amidon qui transforme 6 millions de tonnes de matières premières agricoles et réalise un chiffre d’affaires consolidé d’environ deux milliards d’euros, dont les deux tiers en Europe. Elle emploie 6 000 personnes dans douze sites de production à travers le monde., numéro deux européen de l’amidonnerie-glucoserie et leader mondial des polyols Les polyols sont des hydrates de carbone, obtenus industriellement par hydrogénation de sucres sélectionnés. Pour cette raison, on les dénomme aussi sucres alcools. Ils sont adaptés aux produits bénéficiant de l’appellation « sans sucre » ou « sans sucre ajouté » et aux régimes à apport glucidique contrôlé. Ils contiennent près de 40 % de calories en moins que le sucre., se sont portés candidats à la reprise de Telfiie, filiale européenne du sucrier anglais Tate and Lyle qui possède treize sites industriels en Europe. C’est ce qu’ont confirmé à Saint-Quentin, Philippe Duval et Thierry Lecomte, respectivement président du directoire et du conseil de surveillance du groupe Tereos, à l’occasion de l’assemblée générale du groupe qui s’est tenue le 20 février dans l’Aisne. Leur projet de rachat s’est trouvé un moment en concurrence avec des fonds d’investissement ainsi qu’avec Südzucker, via sa filiale autrichienne Agrana. Mais d’après Philippe Duval, le projet Tereos-Roquette, qui a passé les deux premières étapes de sélection, n’est plus en bataille qu’avec un fond d’investissement. D’ici à la fin de la semaine, les dirigeants devraient connaître l’issue du dossier. Philippe Duval s’est dit confiant dans l’issue de la négociation.

Tereos bientôt en Bourse

Si celle-ci devait aboutir, Tereos reprendrait quatre des treize usines (Nestle dans la Somme, Aalste près de Bruxelles, Turin et Greenwich près de Londres), ce qui lui permettrait un approvisionnement supplémentaire de 2 millions de tonnes de céréales venant s’ajouter aux 1,4 million de tonnes Tereos travaille actuellement 600 000 tonnes de céréales dans son usine alsacienne Sydal et les coopératives céréalières du Nord Bassin Parisien devraient fournir à Lillebonne environ 800 000 tonnes de céréales, via Bio-Ethanol Nord Picardie.qu’il travaillera dès la mise en service de Lillebonne (avril 2007). Roquette reprendrait les autres usines plutôt situées en Europe de l’Est.

Tate and Lyle a été fondé en Grande Bretagne en 1921 par Henri Tate et Abraham Lyle. Le groupe, aujourd’hui aux mains d’institutions financières, est implanté en Europe, aux Etats-Unis et en Asie (69 usines dans 29 pays). Il réalise un CA de 5,5 milliards d’euros dont un milliard en Europe et a affiché une perte nette de 44 M d’euros en 2006.

En se séparant de sa filiale européenne Talfiie (plus connue jusqu’en 2004 sous le nom d’Amylum), Tate and Lyle entend probablement faire remonter le cours de son action en se recentrant sur son marché leader : celui de son édulcorant Splenda Sucralose destiné aux fabricants de Cola aux Etats-Unis. Il vient ainsi de se séparer de plusieurs sucreries en Europe de l’Est, d’une raffinerie au Canada et d’une unité de production d’acide citrique.

Tereos envisage d’introduire 25 à 30 % d’une partie de ses activités à la bourse de Paris : soit les activités glucoserie et éthanol, soit les activités traditionnelles. Une introduction qui, avec la participation de l’AGPB, d’Unigrains et du Crédit agricole Nord-Est dans le projet Talfiie, devrait encore permettre de futurs développements.

Le bilan présenté mardi est largement positif. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe Tereos est passé de 1,75 milliard d’euros à 2,27 milliards d’euros, grâce notamment à la fusion intervenue en janvier 2006 avec la sucrerie des Hauts de France. Le résultat net avant complément de prix progresse de 61,3 à 112,5 M d’euros (+84%) et le résultat net consolidé ressort à 75,4 M d’euros contre 21,6 M d’euros l’an passé.

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