Tenue correcte souhaitée pour les bovins avant l'abattage
Après la notation, les conseils. Une nouvelle plaquette sur la propreté des bovins est actuellement diffusée aux éleveurs. 250 000 exemplaires viennent d’être adressés aux comités régionaux de l’association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev), qui servent de plateforme de distribution. Le document s’intitule « Des bovins propres, des conseils pour y parvenir ». « Une grille de notation a déjà été envoyée, permettant à l’agriculteur d’évaluer l’état de propreté de ses bovins, signale Jacques Giroux, d’Interbev. Il s’agit maintenant de donner des repères assez simples, afin d’éviter que les animaux ne s’encrassent.
Cette deuxième plaquette concerne l’alimentation, le logement, la préparation des bovins avant l’expédition à l’abattoir. » D’une diffusion aussi large que la précédente, elle est disponible dans les organisations de producteurs, les Établissements départementaux de l’élevage (EDE), les Groupements de défense sanitaire (GDS).
Démarche interprofessionnelle
Sa réalisation a été confiée à l’Institut de l’Élevage. L’organisme de recherche appliquée sur l’élevage de ruminants a analysé les facteurs influençant l’état de propreté des bovins dans les exploitations. Une synthèse des travaux a ensuite été présentée au comité Recherche et Développement d’Interbev, en y associant les fédérations d’éleveurs, de transporteurs, d’abatteurs. Le document final est donc le fruit d’une démarche interprofessionnelle.
« Plusieurs objectifs sont poursuivis, affirme Jacques Giroux. Tout d’abord, le respect de la réglementation et notamment le Paquet Hygiène, mis en œuvre au 1er janvier 2006. Il y a aussi un côté prévention sanitaire. On se souvient de la crise du steak haché l’an dernier et du rôle qu’a pu jouer la propreté des bovins dans une intoxication collective à l’Escherichia coli. »
L’heure est donc à la sensibilisation des différents acteurs de la filière viande. Aucune sanction n’est prévue à ce stade. La grille de notation des bovins sert d’outil pédagogique. Plusieurs abattoirs l’utilisent dans ce sens. Mais, un système de réfaction pour les animaux très sales est toujours envisageable.
