Tentative de rebond pour le sucre et le cacao
La semaine dernière, le café est resté déprimé par la faiblesse du real, tombant jeudi à Londres à 1 573 $/t. Le café coté à New York a atteint le même jour un nouveau plus bas depuis fin janvier 2014, à 117,75 cents la livre. Les cours ont subi la chute du réal, tombé mercredi à un plus bas en plus de douze ans face au dollar. Le recul des prix a été limité par des rumeurs évoquant un effritement de la production face à une demande plutôt robuste. Le Brésil a connu de la sécheresse dans quelques régions, tandis que l'Amérique centrale et des zones d'Asie du Sud-Est ont connu une période sèche. Ces indices pointant vers un affaiblissement de la production suggèrent que la tendance à la baisse des cours pourrait se terminer.
Les tarifs du cacao se sont repris. A Londres, ils sont montés vendredi à 2 132 £/, soutenus par une attention accrue des négociants au déficit pluviométrique en Afrique de l'Ouest. Des conditions sèches rapportées en Côte d'Ivoire et au Ghana en juillet et en août ont fait mûrir le sentiment d'une moindre production. En Asie du Sud-Est, où la production s'annonce pourtant fertile, le phénomène climatique El Nino menace toujours, faisant planer un risque de moindres précipitations. La demande mondiale, très mitigée, devrait toutefois limiter l'ampleur du rebond.
Les cours du sucre se sont raffermis, après un décrochage lundi. A New York, la livre de sucre brut est montée à 11,53 cents vendredi, un maximum depuis la fin juillet, tandis que le sucre blanc échangé à Londres a atteint un plus haut depuis la mi-août, à 352,90 $/t. Une combinaison de facteurs techniques et quelques considérations climatiques sont sans doute à l'origine du retournement du marché. Reste à voir si ce rebond sera durable, ce qui n’est pas certain. Le marché du sucre reste plombé par un surplus d'offre qui, pour le moment, empêche toute reprise notable.