Tentative de consolidation
Malgré un soutien initial tiré des marchés au comptant et de la fermeté technique, la publication de la mise à jour de l’offre et la demande américaines, publiée par le département américain de l’Agriculture (USDA) le 9 novembre et qui a reçu une interprétation baissière, a pesé lourdement sur le sentiment du marché. Sur la base de rendements plus élevés que prévu, les prévisions de production 2012-2013 ont été relevées, pour le deuxième mois consécutif, de 3,1 millions de tonnes, à 80,9 millions (contre 84,2 millions en 2011-2012), ce qui a donné lieu à des projections accrues d’exportations et de stocks de clôture.
Soja : retrait chinois
Le récent ralentissement de la cadence des ventes à l’exportation a contribué à la physionomie baissière, encore exacerbée par des rapports suggérant que des acheteurs chinois avaient annulé l’achat de disponibilités américaines en raison de l'affaiblissement du marché. Après être tombés à leur plus bas niveau en cinq mois vers la mi-novembre, les cours à terme se sont en partie redressés sur la base de nouvelles inquiétudes concernant les perspectives de récolte en Argentine et au Brésil tandis que les conditions adverses retardaient les travaux des champs et compromettaient le potentiel de rendement. La perspective d'une restriction de la navigation des péniches sur le Mississippi en raison du faible niveau des eaux, a également étayé les valeurs.
Alors que les grands équilibres de l’offre et de la demande dépendent d’une grosse récolte en Amérique du Sud, le soja est aujourd’hui soutenu par la sècheresse qui règne au sud du Brésil et par les pluies incessantes qui arrosent l’Argentine.
À noter toutefois que pour le compartiment huile, la hausse est largement modérée par la forte décote de l’huile de palme. Alors que les prix sont bas, les stocks continuent à s’accumuler en Malaisie. Les espoirs des opérateurs reposent maintenant sur le retour de la Chine, avec une embellie au niveau économique pour relancer les affaires.
Petits volumes d’affaires en pois
Selon l’Unip, en pois standard pour l’alimentation animale, l’activité sur le marché intérieur se résume à quelques affaires pour de petits volumes. Les vendeurs ne s’affichent guère mais dès qu’il y a une demande, on trouve des lots à des prix actuellement de 305 euros/t départ Eure-et-Loir et 310 euros/t départ Calvados pour du décembre-janvier.
Sur le marché export de Rouen, c’est le calme plat, faute d’intérêts acheteurs.
Les cours du pois standard ont finalement peu bougé depuis un mois, légèrement supérieurs à 300 euros/t départ, malgré le net recul des prix du tourteau de soja mais avec un blé plus ferme. En rendu Centre Bretagne, l’écart entre pois et blé fourrager se situe à près de 60 euros/t le 27 novembre. À noter par ailleurs que le prix du maïs est inférieur de 10 euros/t à celui du blé, ce qui n’est pas fréquent.