Tendance imprécise pour le soja et le colza

Période du 1er au 7 avril. Durant cette période, commercialement écourtée par le long weekend de Pâques, manquant de repères certains du fait de la fermeture des marchés à terme, le marché du soja a connu de fortes amplitudes, sans indication de tendance précise, la semaine s'achevant sur un net repli à Chicago. Le marché nord-américain du soja n'avait pas été particulièrement perturbé par le rapport USDA annonçant l'augmentation des surfaces consacrées à cette plante, et c'est surtout la déception causée par les exportations hebdomadaires qui a occasionné le recul des cours. Le colza a suivi d'autant plus facilement les mouvements du soja qu'ils s'accompagnaient d'une baisse du pétrole. Le retour des pluies sur la zone mer Noire a aussi contribué à cette tendance, mais les modestes prévisions de récolte dans l'Union européenne limitent le potentiel de baisse. On notera aussi que les prévisions de semis de canola aux États-Unis sont réduites par la progression du soja.
Dans sa dernière note mensuelle, l'Unip (interprofession des protéagineux) confirme la forte progression des semis de pois protéagineux par rapport à 2014 ; il s'agit là encore de prévisions fondées sur la vente de semences, les chiffres définitifs ne seront connus qu'en août, au moment des déclarations de la politique agricole commune (Pac). Mais les éléments dont on dispose permettent d'estimer à +21 % les semis de pois par rapport à l'an dernier, où ils atteignaient 137 200 hectares et à 34 % la progression des semis de féveroles, à partir 76 400 hectares emblavés l'an dernier. Sur le plan commercial, les constats sont moins optimistes. L'Unip annonce des exportations pour les sept premiers mois de la campagne (juillet 2014 à janvier 2015) de 72 485 tonnes, contre 118 865 tonnes au 1er janvier 2014. Les exportations à destination des pays tiers ont considérablement régressé (7 070 t contre 26 890 t), les ventes à l'Union européenne (65 415 t, contre 91 975 t) aggravant le déficit. Les exportations de féveroles (80 815 t) n'accusent qu'un léger retard de l'ordre de 6 000 tonnes par rapport à 2014.
Reveil du pois jaune à l'exportOn a cependant noté un certain réveil des exportations de pois jaunes ancienne récolte, à destination de l'alimentation humaine, ces dernières semaines sur la base de 225 euros, rendu Rouen. Les pois standard font l'objet de quelques achats des fabricants d'aliments du bétail, à 210 euros, départ Eure-et-Loir. Les affaires s'amorcent très timidement en prochaine récolte pour les pois et les féveroles.