Tempête syndicale sur Corico
Le volailler, présent dans la charcuterie de volailles à travers Corico Expansion et dans l'abattage et la découpe via Volailles Corico est en délicatesse avec la CGT. Depuis deux semaines, Volailles Corico est le théâtre d'une grève tendue. Une affaire qui sème le trouble dans la commune rurale de Monsols dans le Beaujolais, dont Corico, avec un chiffre d'affaires de 40M EUR, est l'un des principaux fournisseurs d'emploi . La localité vit au rythme d'une scission entre les tenants de la grève - qui seraient, de source directoriale, une trentaine ; et les non grévistes qui représenteraient quelque 230 salariés. A l'origine du conflit, deux théories s'affrontent. Côté CGT, il fait état dans une motion largement diffusée de conditions de travail infernales, d'humiliation, de harcèlement d'exploitation etc au sein de Volailles Corico. Une argumentation « diffamatoire » selon Christine Laurent, pdg de l'entreprise, et contre laquelle elle s'inscrit en faux. « Tout a commencé par des conflits débuts 2005 entre la secrétaire du comité d'entreprise qui depuis février 2005 est aussi déléguée syndicale CGT et la direction », souligne Christine Laurent. « Lors de la présentation des bilans du CE - qui dispose d'un budget global de 45 000 euros - j'ai pu relever de graves irrégularités dans les comptes et un manque d'argent et j'ai refusé de les signer. Depuis la tension est montée. Une chose est sûre, nous suivons scrupuleusement la convention collective. » Pour l'heure, la grève n'aurait aucun impact sur la production mais les revendications demeurent. Les grévistes réclament, en outre, une augmentation du salaire horaire brut de 8,03€ de l'heure à 9 € de l'heure.
Une table ronde de médiation est prévue d'ici la fin de cette semaine.