Taxes sur l’essence au Brésil et hausse du sucre
Les prix du sucre ont été dopés la semaine dernière par l'imposition de nouvelles taxes sur l'essence au Brésil qui embellissent les perspectives de l'éthanol, ainsi que par les inquiétudes sur la météo au Brésil. Le marché craint une sécheresse dans les régions où est cultivée la canne à sucre, ce qui réduirait la production et doperait les prix. La montée des cours pourrait néanmoins s'essouffler. Les négociants s'interrogent sur les répercussions d'une politique monétaire plus restrictive qui pourrait renchérir le réal, tandis que les prévisions météo sont à des pluies plus importantes à la fin du mois.
Le cacao s'est nettement déprécié ces derniers jours, continuant de souffrir des données décevantes sur le broyage en Europe et aux États-Unis. La vigueur de la demande est remise en question, en raison de la faiblesse des économies mondiales. Désormais, les négociants craignent que les prochaines données sur la consommation asiatique ne déçoivent encore davantage. Ces peurs sur la demande ont d'autant plus déprimé les cours que les prévisions de production sont stables, avec une météo conforme aux normales saisonnières.
L’heure était aussi au repli pour le café, la peur de sécheresse au Brésil a laissé place à la confiance dans le retour de la pluie dans les régions productrices. Des précipitations qui devraient permettre à la production d'atteindre un niveau proche de celui de l'an passé entre 45 et 46 millions de sacs. Le robusta a cédé un peu moins de terrain, le marché anticipant une production réduite au Vietnam à cause d'un déficit de précipitations dans le centre du pays et de caféiers plus vieux et moins productifs.