Taxe carbone : réaction mitigée dans l’industrie et le commerce
Nicolas Sarkozy a annoncé hier dans l’Ain une taxe carbone de 17 euros la tonne sur les énergies fossile pour 2010, qui progressera dans le temps. Elle représentera près de 4,5 centimes par litre de fioul et de gasoil, 4 centimes par litre d'essence et environ 0,4 (0,35 cents) centime par KWh de gaz, a-t-il précisé, et une recette fiscale de 4,1 milliards d’euros dont 1,1 Md de la part des entreprises. Le président a chargé le gouvernement d'étudier les moyens pour éviter que cette taxe ne pénalise excessivement la compétitivité d'entreprises particulièrement dépendantes des carburants (pêche, agriculture ou transports). Il a annoncé en outre la création d'une commission indépendante chargée de garantir « une transparence totale sur les compensations », une proposition du groupe Rocard à l’origine de cette taxe. La CGI (commerce interentreprises) fait savoir par un communiqué diffusé aujourd’hui que le commerce de gros et international est « déjà impacté par la réforme de la taxe professionnelle », censé compenser l’effet de la taxe carbone, et demande des mesures de compensation dans le cadre de l’instauration de cette dernière. La FNSEA demande « des mesures concrètes et significatives pour le secteur agricole », soulignant que ce dernier est en concurrence européenne et « impliqué dans le captage du carbone ».