Tate&Lyle se dote d'un centre de recherche
Olivier Rigaud, président de Tate&Lyle Europe, vient d'inaugurer le centre européen de recherche et de développement du groupe à Villeneuve d'Ascq près de Lille. Ce centre de recherche est composé de laboratoires et d'installations pilotes permettant le développement de nouveaux ingrédients à destination de l'industrie alimentaire Tate&Lyle ne dispose que de deux centres de recherche, dont l'un est situé en Europe et l'autre dans l'Illinois à trois heures de route de Chicago. Tate&Lyle produit notamment le sucralose, « un dérivé du sucre mais sans sucre, avec un pouvoir sucrant 600 fois plus important que le saccharose », a expliqué Paul Cornillon, le nouveau directeur de la recherche pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique.
Un budget annuel de 11 millions d'euros
Avec un investissement de 4 millions d'euros, ce nouveau centre devrait abriter à terme une quarantaine de chercheurs. Il dispose d'un budget annuel de onze millions d'euros. Tate and Lyle a été fondé en Grande Bretagne en 1921 par Henri Tate et Abraham Lyle. Le groupe, aujourd'hui aux mains d'institutions financières, est implanté en Europe, aux Etats-Unis et en Asie (69 usines dans 29 pays). Il réalise un chiffre d'affaires de 5,5 milliards d'euros dont un milliard en Europe. Il vient de se séparer de sa filiale européenne Talfiie (13 sites européens), rachetée conjointement par Tereos, deuxième sucrier européen, et Roquette, n°2 européen de l'amidonnerie-glucoserie et leader mondial des polyols.
Tate&Lyle veut en effet se recentrer sur son marché leader, celui de son édulcorant « Splenda Sucralose » destiné notamment aux fabricants de Cola aux Etats-Unis, un marché considérable. Il vient ainsi de se séparer de plusieurs sucreries en Europe de l'Est, d'une raffinerie au Canada et d'une unité de production d'acide citrique.