Syndifrais travaille à assouplir les règlements
        
      
      
      Malgré une année 2006 correcte après deux ans de décroissance, le Syndifrais ne va pas ménager ces efforts dans les prochains mois, principalement dans le domaine de la réglementation.
Regroupant la majorité des fabricants de produits laitiers frais (PLF), le syndicat va tenter de faire reconnaître par l’Europe leurs atouts qui ne figurent pas dans les textes relatifs aux allégations nutritionnelles (en vigueur le 1er juillet) et aux profils nutritionnels (les résultats des travaux de l’EFSA sont attendus... dans deux ans). Sur ces sujets, la présidente de la commission réglementation du Syndifrais Brigitte Rousseau (Yoplait) déclarait hier être dans un travail d’interprétation des textes, « avec l’objectif de faire reconnaître comme critères positifs les points forts des produits laitiers frais que sont le calcium et les protéines».
Quelle place pour le lactose?
La sortie du lactose de la catégorie des sucres simples figure également dans le plan d’action du Syndifrais, qui ambitionne de modifier l’annexe sur les allégations nutritionnelles. Trop restrictive, elle pénalise par exemple le terme « source de calcium ». Le seuil réglementaire handicape les produits peu denses dont les PLF, et une demande de modification a été effectuée, relayée par l’Atla, l’Ania, l’European Dairy Association ou encore la CIAA, qui regroupe les fédérations d’IAA européennes. Les prochaines étapes sont la comitologie, et une révision
« attendue dans les deux ans après la sortie du règlement sur l’étiquetage nutritionnel ». Pour mettre en avant ses produits, le Syndifrais souhaite dans le même temps inscrire au registre des allégations fonctionnelles l’allégation « les ferments lactiques du yaourt favorisent la digestion du lactose », un attribut déjà reconnu au niveau français.
En matière d’enrichissements en nutriments, le règlement européen ad hoc prévoit la limitation de certains composants (vitamine A, D, cuivre, fer, zinc). L’objectif affiché est de maintenir l’enrichissement autorisé qui touche aujourd’hui la vitamine D, et de l’élargir aux autres nutriments. Si cet ensemble d’actions voit le Syndifrais faire des propositions à l’exécutif européen, le syndicat a par contre répondu à la demande des pouvoirs publics français, et notamment du ministère de la Santé. Il y a un mois, le ministre Xavier Bertrand signait des chartes d’engagements de progrès nutritionnel avec plusieurs industriels et appelait à la mise en place de démarches collective. Dans ce sens, le syndicat des fabricants de produits laitiers frais a créé au sein de sa commission nutrition un groupe
« réduction du taux de sucre » et envisage de créer en 2007 une base de données des PLF pour anticiper les demandes des pouvoirs publics et construire une réelle stratégie en la matière. L’un des buts du groupe de travail est surtout de définir des engagements collectifs (réduction des sucres simples) et des critères d’évaluation, « pour constituer et déposer un dossier de charte d’engagements » a indiqué Silvy Auboiron (Danone), présidente de la commission nutrition.
 
        
     
 
 
 
 
 
